LE DISCOURS D'UN ROI


 M...m...m....Merveilleux ! 

Enfin. Enfin une belle claque Anglaise comme on n'en n'avait pas eu depuis Billy Elliot. Alors, oui, c'est un petit film dramatique, on rit, on a peur pour le petit roi en devenir, on rit, mais tout de même, on en sort tout émoustillé. Comme c'est la mode en ce moment, le film s'attache à une ("petite") anecdote de l'histoire anglaise : Un prince bègue, contraint de devenir roi après l'abdication de son frère, se retrouve face au mur lorsqu'il doit prononcer discours public et radiophonique, juste avant la guerre face à Hitler. Un scénario risqué qui pourrait facilement tomber à l'eau sans les dialogues juteux à l'humour anglais tenus par des acteurs hors normes.

On s'y attendait un peu avec un Colin Firth qui maintient sa réputation d'Anglais Royal ( on ne peut plus crédible en noble Bègue ) , pas très loin de l'Ernest dans The importance of being Ernest, que l'on avait adoré, marié à une Helena Boham Carter qui nous montre enfin son potentiel dramatique (oui, elle peut interpréter autre chose qu'une nymphomane accroc aux séances pour le cancer des testicules, ou une compulsive de la décapitation ). Mais ça, vous le saviez déjà ( isn't it? ). En revanche, la grande révélation de ce film, on le dit moins, c'est bien le magnifique Geoffrey Rush qui tient le film de bout en bout : on redemande encore et encore les entrevues musclées du docteur Lionel Logue avec le Duc of York ( Colin Firth). Oui, il nous surprend aussi, on l'avait pas vu comme ça depuis qu'il nous avait fait peur en pirate aux dents noires ( rappelez vous le capitaine Barbosa face à Jack Sparrow, c'était lui.).
Quand à la mise en scène, on ne peut qu'admirer les gros plans en grand angle qui nous déforment les personnages, qui sont déjà dans de cocasses situations. Quand on voit les choix de son compatriote anglais Mike Leigh, avec ses petites gens dans leur petit Monde, qui nous avait laissé un goût amer comme un thé trop infusé, on ne peut qu'approuver ce petit bijoux de Tom Hooper qui nous laisse sans voix.

Enfin, l'intensité dramatique du film s'appuie sur une musique on ne peut plus hollywoodienne servie par Alexandre Desplat, un français (normal), un peu trop facile mais qui fait son effet, (On a compris que sortir les grands violons quand on doit pleurer,  ça marche. Une fois) et sur une photographie, irréelle au milieu de l'histoire, qui efface les décor post-victoriens, et nous recentre parfaitement sur les personnages : Ce n'est pas l'Histoire avec un grand H, mais cette anecdote plutôt originale sur deux personnages que tout sépare ( milieu social, caractère..) qui vont finalement devenir amis que nous servent les studios Wild Bunch. On ne veut pas trop vous en dire, cela vous gâcherait le plaisir. Toujours est il qu'on en sort tout  sourire avec une boule au ventre, comme après un Noël Anglais mais cette fois sans pudding.

Adrien Fonda

1 commentaires:

  1. musique hollywoodienne... le concerto pour clarinette de Mozart et la 7eme de Beethoven...

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