Toujours plus près de Kasabian
Kasabian c'est ce groupe qui a été reconnu comme meilleur groupe britannique aux Brit Awards la semaine dernière, devant Muse. En tournée en ce moment, ils viennent se poser à Istres le 22 Février dans une petite salle nommée l'Usine, pas vraiment du même gabari que les salles qu'ils jouent outre-manche.
On retrouve donc les Kasabian dans une ambiance intimiste, prêts à suer sur les titres au potentiel live déjà audible sur leurs trois albums. Pour nous faire patienter avant leur arrivée : pas de première partie, seulement quelques chansons en fond sonore. Rien de bien excitant, des classiques : Beatles, Clash, Stones, Stooges qui nous font patienter gaiement, les paroles sur le bout des lèvres.
Soudain, la musique est coupé au beau milieu d'une chanson, les lumières s'éteignent. Les premières notes Julie & The Moth Man résonnent et les membres arrivent un par un. Tom Meighan se présente à nous comme un prophète et nous régale de sa diction lente, presque parlée par moment. Julie & The Moth Man se révèle parfaite en live même si on sent que, dans la salle, tout le monde ne la connait pas.
Après ce bel échauffement arrive Underdog, une bonne occasion de chanter mais surtout de se faire écraser car on a un public excité derrière nous. Au premier rang, les garçons tendent les bras espérant rentrer en contact avec la main de Tom, pari réussit pour la plupart. Underdog est donc belle à pleurer, encore plus captivante en live que sur CD. L'enchaînement se fait d'ailleurs, comme sur l'album, avec Where Did All The Love Go ?, ravissante et marquée par les choeurs dans lesquels se détache vraiment la voix de Sergio, à peine repérable sur l'album.
On retourne alors quelques années en arrière avec Shoot The Runner, le tube tant attendu qui fera l'effet d'une bombe. Derrière nous, la fosse tremble. Devant ? Tom joue avec son micro mais aussi du public, avec des faux espoirs de lui toucher la main pour les inconditionnels masculins du premier rang. On remonte encore le temps pour Processed Beats, plus calme que la précédente, on se repose un peu tout en admirant Sergio et ses maracas. Le refrain est admirable, mais on oublie vite la chanson car on passe à Thick As Thieves. Sergio abandonne les maracas et se saisit d'une guitare acoustique histoire de nous faire mourir d'amour sur cette chanson trop souvent absente de leurs setlists.
Tom nous quitte alors et on sait que l'on va avoir droit à Take Aim. Ceux qui ne sont pas morts d'amour sur Thick As Thieves en prennent ici plein la figure : l'enchaînement des deux est effectivement sublime car ces deux chansons sont des océans de calme perdues dans la marée noire des tubes rythmées auquel le groupe nous a habitués.On redescend sur terre avec Stuntman : Tom nous revient, rechargé à bloc et c'est repartit pour une séance "pile électrique" dans la fosse et sur scène puisque Tom s'ouvre complètement à nous.
L'arrivée d'Empire marque un tournant décisif dans ce concert et une énergie folle se dégage de la scène. On vit des moments difficiles car la fosse est plus qu'agitée mais le regard captivé par la scène, la douleur n'a plus vraiment d'importance. Pas le temps de se reposer que Fast Fuse arrive, une des chansons du dernier album qu'on attendait le plus de voir live. On ne sera pas déçu puisque la chanson fait l'effet d'une bombe : Tom prend beaucoup de plaisir à nous sortir ces paroles que nous reprenons avec lui, pour la plupart du moins.
Tom nous annonce The Doberman et le public est réceptif au possible. La chanson n'a ici rien à avoir avec la version CD, le rythme est beaucoup plus prononcé ce qui enlève finalement un peu de sa magie au morceau. Petite déception donc mais on se remet vite car Club Foot arrive ! Encore un tube bien mené, on hoche la tête gaiement sur le début et on continue bras en l'air lorsque le morceau démarre vraiment. C'est après ce tube qui les a révélés qu'ils décident de nous quitter.
Le rappel sera alors explosif : un Fire sur lequel on appréciera particulièrement les choeurs suivit de Vlad The Impaler, tellement parfait pour nous faire bouger que l'on regrette un peu de l'avoir seulement en rappel, puis on touche à la fin avec L.S.F pendant lequel un fan averti se glissera, debout, sur les (solides) épaules d'un ami, brandissant un drapeau de Bastia. Tom est très amusé par ce garçon et voudrait bien avoir le drapeau, sauf que le fan n'est pas prêt à le lui donner. Déçu, il prend alors sa tête dans ses mains d'un geste théâtral qui sera le clou du spectacle.
On ne regrettera donc pas cette soirée passée en la compagnie des Kasabian. La connexion s'est bien faite entre le groupe et le public c'est une véritable complicité qui s'est crée car on sentait qu'ils étaient vraiment heureux d'être là, peut-être aussi de jouer dans une salle de cette capacité. Ils nous ont prouvé ce soir là qu'ils ont écrit des chansons faites pour être partagées dans la sueur, la bière et la pression !
Jessyka
Je refuse de lire.
RépondreSupprimerWaaaa comment tu fais pour te souvenir de l'enchaînement des chansons et touuut
RépondreSupprimerQuelle Mémoire!
Kasabian , ils sont trop fort , Moi je les ai vu a Strasbourg quelque Jours avant ;) sa déchire!!! :)
RépondreSupprimeret bien moi je les ai vu à lille et c'était bien mais pas extra par rapport à ce à quoi je m'attendais...
RépondreSupprimerils font pas beaucoup plus que leur job quoi, ils ont un bon stock d'hymnes qui rendent bien en live, tom fait un minimum le show ...
bon après c'était à l'aéronef, le son était assez pourri, et honnêtement quand t'es dans la fosse entouré de gros anglais bourrés, tu te rends pas toujours bien compte de la beauté des chansons...mais non, je pense que le son était vraiment mauvais
on a eu la même setlist exactement
bref, si ils repassent par où j'habite j'irai mais je me déplacerai pas pour les voir
j'aurai bien voulu kiffer pourtant
chloé "sodowninalbion"
j'étais à istres, j'ai mis quelques vidéo sur youtube, j'ai quelques photos que je peux partager...
RépondreSupprimerhttp://www.youtube.com/watch?v=bQkmzdSrkz8
J'y étais! C'est un super groupe.
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