SAMEDI SOIR @ PANORAMAS #16, MORLAIX

Crédit photo : Ouest France


"Oh fan de chichourle !" comme on dit dans le Sud (prenez ça les bretons !), le Panoramas #16 c'était déjà il y a deux mois. Non non impossible, c'était hier aprèm qu'on faisait les cons sur le camping, la tête pleine des étoiles du vendredi soir et l'estomac plein de papillons à l'approche du samedi. Du coup, il n'est pas trop tard pour vous dire à quel point c'était bien. On en redemande.

On arrive pour la fin du set de BRNS au Club Sésame, juste le temps de se rendre compte que ces bruxellois envoient le bois autant sur scène que sur disque. On s'était promis de les revoir, c'est chose faite avec le TINALS.



BLACK STROBE


Dans la grande salle, le super groupe d'Arnaud Rebotini a distribué des claques comme il se doit. L'homme démesuré et ses musiciens de génie - tous porteurs d'une identité ravageuse - nous ont offert un moment de danse intense. Tout simplement quelque chose de grand : de Rebotini lui-même à la taille de la salle en passant un public qui jumpe et se déhanche, la grandeur était le maître mot. L'électro massive du Papa s'est conjuguée à une énergie rock à l'ancienne pour nous glacer le sang et nous chauffer la tête.


THE BLOODY BEETROOTS


La performance des Bloody Beetroots restera pour nous l'une des meilleures expériences du festival. Dès les premières notes c'est comme si la foudre avait frappé la grande salle. L'ambiance hangar prend tout son sens et le public se transforme en une bande de teufeurs incontrôlables, prêts à tout donner et à suivre le rythme déconstruit du trio italien. La danse est une transe, le son une descente en enfer et le lendemain l'on tire du plaisir de la douleur tant nos courbatures et autres bleus nous font de jolis souvenirs.

Rocksteady, au top des vibrations, est à voir et à revoir grâce au collectif Sourdoreille.




PLEASUREKRAFT

Pas le temps de se remettre, rendez-vous au Club Sésame pour une nouvelle transe collective. Le duo Pleasurekraft nous a tout simplement retournés avec des beats jouissifs ornés de manipulations vocales à tomber par terre. On suit leur rythme frénétique du début à la fin, le sourire jusqu'aux oreilles, les jambes tremblantes et le coeur battant la chamade.

JORIS DELACROIX

Notre attachement à notre terre natale (et notre goût pour la dutch house) nous faisait attendre le live du montpelliérain Joris Delacroix avec impatience. Sacré révélation électro de l'année 2012 par Trax magazine, le jeune Joris avance dans 2013 comme une flèche si l'on en croit ses lives. Ses montées travaillées sont très appréciées d'un public véritablement conquis : ça danse au premier rang, ça escalade la table des ingé son au milieu et ça chille en prenant tout l'espace nécessaire à une danse orgasmique au fond du club. Le tube Maeva et le remix "de ouf" du Different Pulses d'Asaf Avidan font l'effet de deux bombes sur le public morlaisien. L'heure et demie de son set passe à toute allure et l'on sort du club en priant pour le revoir très vite. Amis bretons, ne le loupez pas à Saint Brieuc le 8 Juin avec Boston Bun, Madben, Para One et Quentin Schneider.

DAVE CLARKE

Programmé dans la grande salle, Dave Clarke était LA pointure de la soirée à ne pas manquer. On a dansé face au "baron de la techno" avec les tripes remuantes et l'impression de vivre un grand moment. Ses morceaux nous ont élevés dans des sphères mentales lointaines, la pensée évolue comme un fil que l'on tisse lentement mais sûrement et le corps suit avec des saccades tantôt langoureuses tantôt acharnées. Monsieur Clarke joue avec nous comme le meilleur des amants et nous laisse extatiques, des fourmis parcourant notre corps consumé par la fatigue.

DON RIMINI

Que nenni la fatigue, Don Rimini ne veut rien entendre et comptait bien nous vider de nos dernières forces en clôturant ce samedi soir mouvementé comme il se doit. Avec son live démesuré - le type est très haut perché derrière sa monstrueuse installation -, Don nous a époustouflé par son savoir-faire : pas de fatigue, pas de moments de calme, on est toujours sur la pente ascendante de l'extase musicale. Toujours souriant et motivé, Don est le grand frère dont on rêve tous. Let Me Back Up et Whatever sont comme d'habitude de grands moments d'euphorie et rien ne peut alors nous arrêter.

C'est rechargés à bloc qu'on retournera sur le camping ou dans le centre ville de Morlaix, alors transformé en village gaulois résistant. La fête continue dans cette province habituellement inanimée. En face de la gare, un bar de quartier devient la chill zone des plus motivés tandis que la gare elle-même accueille les jailleurs essoufflés. On en finit plus de rire et l'on vous dit à l'année prochaine. 

Jessyka

Avec les changements de line-up de derrière minute, on a raté Bakermat au Club Sésame. Apparemment, c'était grand. Heureusement, Sourdoreille est là pour nous en donner un aperçu :