Total Life Forever - Foals

Ce second opus des Foals sorti le 10 mai dernier, faisait partie des albums très attendus de l'année 2010.
Et si tous ces albums étaient de l'envergure de Total Life Forever, autant dire de suite qu'on entame en beauté la nouvelle décennie.
Et ça faisait quelque temps qu'il ne nous était pas arrivé de préférer un second album d'un groupe qui a tout raflé, comme ça, d'un coup d'un seul, avec son prédécesseur.




On retrouve toujours avec délice cet afrobeat qu'on avait apprécié chez Antidotes mais cette fois avec une parcimonie parfaitement calculée.
Plus varié qu'Antidotes, cet album aux allures pop ne manque pas de nous faire passer par plusieurs sensations, toutes aussi belles les unes que les autres. L'animal se lance cette fois dans un galop toujours parfaitement maîtrisé quoique beaucoup plus calme; et qui ne fait encore pas honneur au nom du groupe, et on ne s'en plaindra pas.

Des chansons de plus en plus enivrantes, aux rythmes moins effrénés mais toujours avec ce math rock exceptionnel, qui fait de Foals un de ces groupes qu'on ne lâche pas dès l'euphorie du premier album et des tubes trop passés sur les ondes.
Blue Blood promet déjà un son plus mature car plus varié. Toujours placer un des meilleurs titres en première position, c'est souvent bien vu et le mieux c'est évidemment quand l'album se poursuit ainsi, à condition bien sûr de finir à nouveau sur les chapeaux de roues.
Des titres comme Total Life Forever ou Black Gold résonnent comme du Bob Marley version 2010, un mélange qui se rapproche de la perfection.
Miami est incontestablement un des meilleurs titres de ce saphir, auquel nous succombons dès les premières notes, avec ce refrain qui ne laisse personne de marbre.
Le captivant Spanish Sahara, déjà apprécié depuis maintenant plus d'un mois envoie dans une mélancolie plaisante, avec un Yannis Philippakis à la voix fragile, douce. De même, This Orient qui vient juste après est tout aussi splendide, avec une rapidité qui ravit, on passe alors d'un sentiment à l'autre, car ce titre vous colle des étoiles filantes plein la tête. Le merveilleux After Glow, avec son intro et sa conclusion qui s'étendent infiniment tout en tenant en haleine avec une étonnante dextérité annoncent une fin tout en délicatesse. Alabaster relève du même esprit, mais sans envolée. Celle-ci nous attend sur 2 Trees; le chant est toujours plus léger, les images très différentes.




Les atmosphères s'enchaînent sur cet album aux couleurs très diverses, on vogue sur la magnifique plénitude qu'offre ce disque, qui ne cessera de passer sur nos platines en attendant de voir le groupe sur scène cet été, à Rock En Seine ou encore au Pukkelpop Festival pour nos amis nordistes.


The Cat Claw

3 commentaires:

  1. "afrobeat" ?!!!
    je cherche encore !

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  2. Sur Antidotes, on reconnait plus l'influence de l'afrobeat, même si ça reste assez léger. Je reconnais que le terme est peut-être un peu abusif ici, surtout en ce qui concerne le dernier album, mais les sonorités africaines restent tout à fait perceptibles, même pour un puriste.
    Je te conseille d'ailleurs de lire cette interview du groupe par les Inrocks, le sujet est abordé, c'est très intéressant (6ème question) : http://www.lesinrocks.com/musique/musique-article/t/1266421081/article/foals-nous-avons-frole-la-folie/?tx_ttnews[sViewPointer]=3&tx_ttnews[tt_content]=132&cHash=268aa2579a

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