This is It : Michael Jackson



Au risque d'en fâcher plus d'un, on était rien que totalement contraintes d'en parler. Non ne partez pas déjà je ne compte pas vous faire un superbe article dithyrambique en hommage à notre ami MJ. Parce qu'en fait, moi non plus, sur le coup, j'ai pas bien compris tout ce brassage autour du « King of the pop ». Je trouvais ça bien excessif. Le pire était encore à venir, puisqu'un mois après (bon, même deux semaines à bien y réfléchir), des tas de pubs pour avoir une sonnerie Beat it, des rayons de grandes surfaces transformés en cimetière, et ce seul sujet sur toutes les lèvres.

Et pourtant, j'aimais bien Thriller, moi, et sa mort a même engendré une hausse fulgurante de mon taux d'écoute de celle-ci d'ailleurs. Mis à part cela, sa mort n'avait absolument rien changé à ma vie, et je m'en fichais de manière assez intense, finalement. Et puis, en octobre dernier, il y a eu la sortie de This Is It. Et tout le monde était plein d'entrain pour aller voir ce film qui retraçait les derniers jours laborieux de notre gugusse pour son concert de Juillet. Apparemment, il était vraiment touchant. Bon bon bon. 1H40 de Michael Jackson. Au point où on en est, de toute manière, hein... Sans grande conviction, je me laisse convaincre et serais donc de la partie.

Mais je ressors de la salle complètement gaga, parce que j'ai à la fois eu envie de danser, d'applaudir entre deux pas de danse et je suis restée assez admirative. Parce qu'à 50, Jackson sait encore danser et chanter, et aussi bien qu'il y a 20 ou 30 ans.

Un autre détail m'a frappé, c'est que ce mec avait tout de même du génie, il connaissait parfaitement sa musique, chaque rythme, chaque note. Et vu la taille impressionante de sa discographie, il faut lui reconnaître ce mérite. Néanmoins, j'ai encore du mal à penser que ce gars se donnait autant uniquement par amour pour la musique, étant donné que c'est certainement l'auteur du plus grand nombre de tubes en une seule carrière, sans compter les titres à succès des Jackson 5.



J'aimais bien Michael Jackson, avant son décès, je me rappelle avoir vu un reportage qui m'avait fasciné il y a quelques années sur cet étrange personnalité. Reportage qui a d'ailleurs, très étrangement, été rediffusé à la fin de l'été il me semble. A l'époque, il y avait cette histoire de viol sur un mineur qui venait juste d'être ( plus ou moins ) réglée. Et ce reportage, où on présentait Michael Jackson plus comme un artiste un peu attardé puisque fan de Bambi, très sensible et très dépensier. Impensable qu'il puisse donc être un violeur. Après sa mort, ces affaires de pédophilie sont remontées à la surface, forcément. Et alors, comme je n'avais plus 12 ans, je me disais que peut-être, en fait, Bambi, c'était bien qu'un vilain monsieur.

Après cela, je me suis alors posée une question ( des plus existentielles, évidemment, vous vous en doutez ), et je me suis donc demandée, qui n'aimait pas au moins une chanson de Michael Jackson. Juste une. Et si vous pensez « moi », et bien je vous conseille de faire preuve d'un peu moins de mauvaise foi, et d'aller écouter un album au hasard. Je vous défie de ne pas trouver une chanson qui ne vous aura pas fait au moins dodeliner de la tête.
The Cat Claw



Aujourd'hui on a décidé de vous proposer un supplément, rédigé par une grande fan nommée Faustine, pour initier les plus retissants et ravir les connaisseurs. Parce que, finalement, même si on ne l'aime pas Michael Jackson reste un personnage à connaître car si toute la médiatisation autour de sa mort été plutôt commerciale au moins on ne l'a pas plongé dans l'oubli comme Lux Interior et Ron Asheton qui, eux aussi, auraient mérité des étalages à leur effigie.


When the groove is dead and gone

Encore une annonce d’un reportage sur la vie mouvementée du king of pop qui s’est malheureusement arrêté le 25 juin dernier. Sans l’avoir vu, je peux vous le raconter : une famille pauvre de l’Indiana, un père violent et frustré d’une carrière musicale ratée et une tripotée d’enfants très doués. Pendant des années de travail forcé, le chanteur principal au visage et à la voix d'ange sort et bam : Michael Jackson devient un artiste international puis la légende née, les rumeurs avec..



Et là le documentaire change de sujet en virant vers la chirurgie esthétique pendant l’heure restante. Même si on déplore que sa vie privée fasse trop souvent de l’ombre à sa musique, il est vrai que les deux ont pu faire des miracles, surtout à ses débuts. Nous sommes en 1979, Michael s’est enfin libéré de l’emprise de son père et de la Motown et nous offre une pure merveille : Off the Wall. Ce chef d’œuvre soul-funk est né de la rencontre du génialissime producteur Quincy Jones et du jeune artiste. Le ton est directement donné avec Rock With You, dont le rythme dansant et rêveur est un vrai éveil des sens, ajoutez à cela une voix sensuelle est vous obtenez un morceau culte. L’envol du jeune homme se ressent dans cet album tout en innocence et douceur, on y découvre nous aussi la légèreté de la liberté comme dans Get on the Floor qui fera remuer vos pieds d’une manière incontrôlable. On vit avec It’s the falling in love, et Girlfriend, écrit par Paul McCartney, le premier amour, mais chaque bonheur à sa part de peine d’où le magnifique She’s out of my life dont les paroles de Rod Temperton vous feront fondre en larmes par leur simple justesse. Bien sûr on y trouve les tubesques Don’t stop ‘til you get enough et Off the Wall qui vous feront danser jusqu’au bout de la nuit et remonteraient le moral du plus dépressif. Vous l’aurez compris, cet album est une vraie ode à la vie. En conclusion, Michael n’était pas qu’un torturé plutôt étrange mais un homme sachant vivre et partager les passages obligés de nos pauvres vies de mortelles et on ne l’en remercierai jamais assez.


Faustine


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