Tonight - Franz Ferdinand


 Si il y a un album qui nous a fait danser cette année c'est bien celui des Écossais de Franz Ferdinand qui nous ont surpris avec un album dansant à souhait et très aérien. Les Franz Ferdinand ont bien joué en sortant leur album fin Janvier : on parle de l'album toute la fin de l'hiver, de leur tournée au printemps, de leur présence aux festivals en été et de la magnificence de l'album dans un top de fin d'année pour les uns ou un Calendrier de l'Avent pour les autres. Les quatre écossais s'assurent donc une actualité fructueuse tout au long de l'année mais qui n'aurait pas eut lieu d'être sans l'empreinte d'un talent monstre sur les 12 pistes de l'album.

On se met en jambes avec Ulysses qui décolle lentement au son du plaisant "Come on let's get high" de Monsieur Kapranos avant de nous faire danser comme sur leurs meilleurs tubes. Et cette façon de nous faire danser s'étire sur tout l'album qui ne semble être qu'un bon tube de Franz Ferdinand dopé aux synthés et à la sueur. Mais c'est attrayant, la preuve avec Turn It On qui se révèle parfaite en live car la transmission d'énergie se fait plus que facilement puisque les écossais semblent adeptes d'une certaine proximité avec le public.

On enchaîne avec No You Girls un vrai tube qui circula d'ailleurs comme un parasite sur les ondes pour le plus grand plaisir des amateurs de titres qui vont droit au but en reprenant des thèmes simples (filles/garçons on pense au Girls & Boys de Blur) et on peut, de plus, se délecter de la voix, ici sensuelle, d'Alex Kapranos.
Avec Twilight Omens les Franz Ferdinand nous transportent dans une toute autre dimension de leur musique. Le titre sonne autant électro qu'électrique et la voix de Mr.Kapranos semble venir de loin tant le rythme la rend saccadée.


 Send him away nous transporte sur un flot de vocalises aiguës et sensuelles de la part de Mr Kapranos et la chanson se révèle un ilot apaisant au milieu des tubes puissants. On repart sur du bon vieux Franz Ferdinand avec Live Alone qui est plus joyeuse que son titre le laisse penser et cette joie monte crescendo mais n'explose jamais vraiment ce qui nous tient en haleine pendant toute la durée du morceau et on y prend goût à ce bonheur, qui semble venir d'un rien, pourtant indispensable à l'écoute d'un album de Franz Ferdinand. 
Cependant, l'oscar du plus beau crescendo revient à Bite Hard qui commence comme une des plus belles ballades que le groupe aurait pu signer mais choisit d'exploser dans un rythme saccadé et nous livre une phrase qui est un plaisir à hurler pendant leurs concerts : "well, it's a broken smile / Breaking their hearts and breaking their minds / Bite hard". Puis, le morceau se stabilise dans un rythme dansant qui atteint des sommets en compagnie de la charmante voix d'Alex Kapranos.


What she came for nous plonge dans un fouillis électro plus que plaisant qui se marie à merveille avec la voix d'Alex qui nous montre l'étendue de ses talents en alternant une voix presque parlée et très assurée avec une voix plus aiguë et sensuelle. On connaît une accélération du rythme au son des "What she came for" puis la chanson s'éteint sur un instrumental puissant, parfait en concert.
Les Franz Ferdinand récidivent le mariage de sons électros et d'une voix sensuelle sur Can't stop feeling mais l'originalité de la chanson est l'atmosphère aérienne, très rare chez eux, et,non, on ne peut pas s'arrêter de ressentir le flot d'émotions contenu dans chacune des récriminations d'Alex Kapranos : "You leave here on my own / You leave me here on the floor".

Lucid Dreams apparaît comme un OVNI chez les Franz Ferdinand mais non pas un ovni qui dérange, non, un ovni porteur d'un rythme changeant mais toujours dansant, emporté par la voix d'Alex qui n'en finit plus de monter et descendre, toujours admirable. Le morceau s'étire, prend de la longueur et de l'altitude et on y alterne les passages chantés ultra-rythmés et les instrumentaux qui donnent envie de se trémousser à la façon d'Alison Mosshart.
Dream Again est un véritable océan de calme et de volupté, incarnée par la voix d'Alex, et ne décolle jamais ce qui permet de faire une belle coupure, plutôt expérimentale car différente de leurs habituelles ballades, avant Katherine Kiss Me qui nous replonge dans l'ambiance des premiers albums et sonne très "private show", en acoustique bien sûr, et toujours accompagnée de belles paroles "Katherine kiss me Slippy little lips will split me Split me where your eye won't hit me".


La fin est dure, le départ calme mais les louanges nombreuses. On gardera le souvenir, pour ce troisième opus, d'un album dansant et sensuel, en marge de ce à quoi ils nous avaient habitués, mais surtout tubesque. Il est vrai que les quatre écossais ont changé mais ils restent les machines à tubes qu'on a aimé et qu'on continuera d'applaudir.

Jessyka

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