Take A Drag Or Two W/ Hey Hey My My


 HEY HEY MY MY // "peut-être parce qu'on est des vieux cons !"

Hey Hey My My, comme leur nom ne l'indique pas, est un groupe français. Vous avez sûrement déjà entendu parler d'eux puisqu'ils ont sortit, en 2007, un album très remarqué. Ils sont de retour cette année avec un nouvel album, A Sudden Change Of Mood, sortit le 26 Avril dernier. Les trois Parisiens ont déjà entamé une tournée et on fait escale à Nîmes le 30 Avril dernier pour un concert à l'Odéon où il partagaient l'affiche avec les belges de Starboard Silent Side et les bons nîmois des Waterllillies. Nous avons donc profité de leur passage pour leur poser quelques questions.

Votre second album est sorti le 26, vous avez déjà eut de bons retours ?
Julien Gaulier : Ouais, pas mal... surtout sur internet ! Pas trop encore les journaux mais surtout les blogs, les webzines qui ont fait des bonnes chroniques ouais !
Julien Garnier : C'est encore un peu tôt pour vous dire mais globalement c'est plutôt des bons retours.

Pourquoi ce nom de A Sudden Change of Mood ?
Julien Garnier : Alors Change Of Mood c'est "changement d'humeur" et c'est assez drôle en fait... Ca vient de deux paroles de chansons : l'une écrite par Julien (Gaulier) et l'une par moi et il se trouve qu'il y avait le même terme "change of mood" ; c'est un hasard ou peut-être l'envie de copier l'autre inconsciement (rires).
Michel Aubinais : Mais ce qui est marrant c'est que ça on s'en est rendu compte une fois qu'on avait trouvé le titre ! Donc en fait le changement d'humeur c'est par rapport au son plus énervé que sur le premier album.
Julien Gaulier : Au final c'est pas si soudain que ça, ça a quand même pris trois ans (rires).

Pouvez vous nous expliquer les pochettes de vos deux albums qui sont étrangement similaires ?
Julien Gaulier : C'est le travail d'Alex, un graphiste qui s'appelle My Name Is et il partage les locaux avec notre label. Il avait déjà fait la pochette du premier album en fait, donc là il était partit des photos qu'on avait faites à cheval dans la forêt.
Julien Garnier : C'était dans la région toulousaine, à Fenouillet précisemment !
Julien Gaulier : Ouais, voilà ! Et donc il était partit de là puis il avait fait le néon dans la forêt. On avait trouvé ça très bien. Du coup pour le deuxième album on s'est dit que ce serait marrant d'enflammer le néon ! On trouve ça très bien d'avoir un visuel qui se suit, qui se décline, pour marquer notre évolution en fait !

Comment s'est passée la release party du 26 au Bus Palladium ?
Julien Gaulier : Très bien ! C'était vraiment bien. Ben en fait on avait joué là bas il y a trois ans à l'époque, quand on démarrait le groupe et ça c'était vraiment super bien passé. Du coup on s'est dit qu'on allait refaire ça là bas !
Julien Garnier : Le but c'était de faire une petite fête c'est-à-dire un concert puis après passer le disque puis inviter plein de monde et fêter la sortie de l'album ! C'était très cool !
Julien Gaulier : Il y a eut quelques soucis parce qu'on s'était un peu emmelé les pinceaux sur les listes mais sinon c'était sympa ! C'était cool parce que les autres salles qu'on avait faites c'était des premières parties, des choses comme ça, là c'était vraiment pour nous : on s'est amusés, on a invité des potes, et des groupes comme Eldia, Revolver, Poni Hoax.

Comment s'est passée votre participation au film Huit fois debout
Julien Gaulier : Ben en fait c'est le réalisateur du film qui nous a contactés ! Il nous avait vu à une soirée des Inrocks il y a deux ou trois ans, il a vraiment bien aimé ensuite  il a découvert l'album et il nous a contacté pour faire la BO de son film ! Du coup on lui a proposé pas mal de chansons et dans le film il utilise nos chansons plutôt comme transition d'une scène à l'autre donc la musique n'est pas profondément liée à l'image. C'est pas des chansons purement cinématographiques comme on en entend parfois. On a une douzaine de titres et pour le moment on a pas sortit la BO... On la sortira peut-être un de ces quatre mais pour l'instant on était surtout sur la sortie de l'album du coup tout ce qu'on a fait sur ces trois dernières années sort cette année !

Ce soir vous partagez l'affiche avec les Starboard Silent Side et les Waterllillies, ça vous fait plaisir ? Ce sont des groupes que vous appréciez ?
Julien Garnier : On les connaît pas du tout en fait !
Julien Gaulier : Ouais voilà on connaît pas mais après l'interview on ira écouter ! On a été assez occupées, j'ai même pas eut le temps d'aller écouter sur myspace !

Quels sont vos projets maintenant ?
Julien Garnier : Tournée, tournée, tournée... concerts, concerts, concert !
Julien Gaulier : Voilà, c'est ce qu'il nous reste à faire pour l'album ! Aujourd'hui on en est à notre 4ème ou 5ème concert de la tournée. On avait beaucoup apprécié la première tournée donc on est contents de recommencer. On va faire quelques concerts dans les mois qui viennent puis quelques festivals cet été mais le gros de la tournée ce sera en octobre/novembre.



Que pensez-vous du téléchargement illégal ?
Julien Garnier : Alors ça c'est vraiment une très bonne question ! Internet pour nous ça a été quand même assez important donc déjà pour la sortie de notre premier album à la fois c'est pas super parce qu'on a pas vendu énormement de disques mais d'un autre côté ça nous a permit de créer le buzz, et que les gens nous connaissent, etc.. Moi je dirais que c'est un peu ambivalent en fait où à la fois c'est un super truc pour se faire connaître mais si les gens achétent pas les disques au final on avance pas vraiment.
Michel Aubinais : Moi je reste persuadé que tu te fais pas connaître par le téléchargement. Tu te fais connaître par les sites qui mettent ta musique en avant comme myspace ou deezer. Le téléchargement je sais pas vraiment où ça en est mais je suis pas sûr que les gens téléchargent autant qu'avant quand ils peuvent écouter la musique sur deezer par exemple.
Julien Gaulier : J'ai même pas essayé de voir si on pouvait télécharger notre dernier album.
Julien Garnier : Moi j'ai vu qu'il y avait des blogs qui filaient des liens pour l'album. Bizarrement il y en avait pas avant la sortie de l'album, puis quand c'est sortit en "physique" il y a eut plein de liens sur des blogs, sur des sites communautaires. C'est un peu l'utopie du "tout gratuit" alors qu'il y a quand même du travail derrière ! Souvent les gens disent "ouais mais les maisons de disques elles s'en mettent plein les poches" mais il y a la réalité du métier derrière... On l'a bien vu avec ce deuxième album, c'est quand même beaucoup d'investissement ! Il y a une prise de conscience de la valeur de l'oeuvre qui est difficile à faire transmettre aujourd'hui quand même.

Quels sont les groupes que vous écoutez en ce moment ?
Julien Gaulier : Moi j'écoute beaucoup Eldia parce que c'est des potes et j'aime beaucoup leur album après on a pas écouté grand chose !
Julien Garnier : Là aux balances on a écouté un morceau foudroyant des Flaming Lips, qui est excellent d'ailleurs !
Michel Aubinais : Dans les nouveaux trucs j'ai bien aimé Wave Machines puis les Drums, sûrement parce que je fais de la batterie !
Julien Gaulier : On écoute quand même ce qui sort mais après on a pas forcément le coup de coeur... Puis de toute façon, on est en train de parler d'internet, mais là c'est pareil quand tu écoutes un groupe sur deezer ou sur spotify : tu peux l'écouter mais tu te dis qu'il sera toujours là donc au final tu y accordes beaucoup moins d'attention alors qu'avant on avait un album on l'écoutait jusqu'au bout pour voir si c'était bien ou pas !  Du coup on se plaît beaucoup plus à écouter des vieux albums qu'on connaît déjà, peut-être parce qu'on est des vieux cons on a le réflexe de se dire "ça ressemble à ci, ça ressemble à ça" donc c'est plus pareil que quand t'écoutes pour la première fois un groupe et que t'as 17 ans.

Et les groupes que vous écoutiez quand vous étiez petits ?
Julien Gaulier : Les Beatles, déjà, puis du hard rock, du heavy métal, j'ai beaucoup aimé les Pixies et pas mal de groupes indé américain quoi.
Michel Aubinais : Les Doors !
Julien Garnier : Moi c'était NRJ dans les années 80 avec tous les tubes style Depeche Mode et tout ça, les Beatles et puis j'ai eus une énorme période hard rock pendant deux ans puis après du classic rock comme Led Zeppelin, Black Sabbath ou Neil Young.


Avez-vous des rituels avant de monter sur scène ?
Julien Garnier : Ouais ! On chante, souvent ce sont des sortes de vocalises, ça peut ressembler à de la polyphonie corse mais un peu bringuebalante... Il y a toujours un moment un peu d'état second où on fait des vocalises et on se met un peu en énergie.
Michel Aubinais : Puis c'est soit sur nos morceaux soit sur ceux des autres.

Quelle était la dernière fois que vous avez dit "Je ne referais plus jamais ça" ?
Julien Gaulier : Tous les matins ! Surtout en tournée d'ailleurs... C'est toujours agréable le soir même et puis le lendemain matin on se dit qu'on aurait pas du !
Julien Garnier : Ca va c'est pas les alcooliques anonymes non plus ! (rires)
Michel Aubinais : Moi c'est quand j'entends Cristophe Maé !

Le webzine s'appelle Take A Drag Or Two, si vous pouviez tirer une taffe ou deux sur la cigarette de quelqu'un de connu ce serait qui ?
Julien Gaulier : Paul MacCartney, quand il fumait encore !
Julien Garnier : Jimi Hendrix !
Michel Aubinais : Jim Morrison !

Jessyka

Photos : Alice Sauda

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