Cette 72ème édition du clip de la semaine, et pour mieux démarrer celle qui nous attend de pied ferme, est placée sous le signe de la découverte.
L'on vous présente un groupe sur lequel l'on place déjà beaucoup d'espoir : STRASBOURG. Originaires de Bordeaux, comme leur nom ne l'indique pas, les musiciens placés sous ce sigle vous évoquent peut-être déjà quelque chose si la scène française est, comme c'est notre cas, votre dada. Il s'agit de Mickaël Appollinaire (Monsieur Crane, Crane Angels, Lonely Walk), de Raphaël Sabatier, de LL Cool Jo et de Tamara (de Konki Duet) qui ajoute une touche non négligeable à cette formation par la délicatesse de son violon.
Chant français agrémenté de répliques efficaces comme on les apprécie par exemple chez LA FEMME, son tantôt caverneux, tantôt éclairé, paradoxal et harmonieux fédèrent un groupe qui raconte et invente, dit et agit à travers le prisme de la création. Si leur domaine d'action est la musique, l'erreur serait impardonnable d'y sacrifier leur esthétique tant elle peut en révéler sur la formation.
Cette esthétique, elle se construit bout par bout comme celle d'une religion ou d'un groupe ethnique : symboles, formules, tons ; tout est choisit pour en exprimer autant que leurs chansons. Et c'est bien ce qui nous a frappé dans le clip de Cécile Suicide, single inaugurant l'EP Cécile, donnant suite à leur précédent effort éponyme. Dans un esprit DIY, Strasbourg fait sa messe autour du personnage de Cécile ; car c'est un véritable personnage de fiction qui se crée en quelques trois minutes et trente secondes dans un portrait musical poignant, nous racontant déjà sa fin.
Rite initiatique ou cérémonie funéraire, le clip de Cécile Suicide a de toute façon les clés en main pour nous séduire.
L'on vous invite à écouter le second titre de cet EP sur leur bandcamp et à aller les applaudir le 23 Octobre au Wunderbar à Bordeaux ou le 6 Décembre au Transmusicales de Rennes. Toutes les dates >>ici.
Jessyka
