LE CLIP DE LA SEMAINE #39


Chez TADOT, on a jamais été contre une petite vidéo avec la belle gueule de Dan Auerbach et la bonne tête de nerd de Patrick Carney. Mais depuis la sortie d'El Camino - qui nous a véritablement retournés et relativise notre amour pour son prédécesseur Brothers - on guette chaque apparition des Black Keys comme un pré-pubère son premier poil sous la ceinture.
Alors qu'on avait pris l'habitude de se mouvoir à l'américaine façon 50s sur Gold On The Ceiling, on peut maintenant se poser pépère devant notre écran magique et se laisser transporter par la vidéo qui l'illustre.
Les Black Keys ont ici laissé tombé les petits scénarios efficaces à la Tighten Up et approchent l'exercice de la music video de manière beaucoup plus large. Regroupant des images de live, de studio et de scènes en extérieur les mettant en scène eux comme leur public, ce clip possède ce petit quelque chose qui vous colle à la peau. Comme une chanson des Black Keys, c'est marrant.

 
Dans un esprit profondément américain, le duo réussit à nous faire parvenir un peu de l'universalité de la musique à travers des scènes pour le moins intimes car, avec eux, chaque concert devient un moment unique où semble s'établir une relation de proximité avec le public, quelque soit son nombre. C'est bien simple, chez les Black Keys le chant tout comme l'omniprésence de la guitare et la touche du batteur de génie que fait Carney sont fédérateurs. Plus tu écoutes les Black Keys, plus tu as l'impression d'appartenir à un groupe. Peut-être parce qu'il s'agit d'un duo : il y a de la place pour nous.
En tout cas, cette vidéo génère quelque chose de très simple (on dirait presque le trailer d'un dvd live ou d'un documentaire sur le groupe), elle rapproche plus que le récit de n'importe quelle histoire d'amour. On est là, jeunes provinciaux français, à se sentir plus concernés par ces riffs et cet "or au plafond" que par les prochaines élections, à l'image d'un gamin des années 60 qui découvre le rock ou d'un ado de Manchester qui se plonge dans l’œuvre de Bowie et les disques de punk.
The Black Keys, groupe d'une génération ? On aimerait bien. Mais comme c'est certainement une vedette cliché dont on ne veut pas même connaître le nom qui deviendra l'icône de cette jeunesse nouvellement baptisée "Génération Y" (merci les Inrocks pour cette appellation très recherchée!), on retourne s'écouter leur discographie en boucle et à jamais.

Jessyka

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