Le printemps à son apogée, un nouvel album de Moriarty (The Missing Room) : cette saison des amours 2011 se destinait parfaitement à des envies de lectures ensoleillées et de festivals à n'en plus finir.
Et bien à l'écoute de ce nouvel opus de Moriarty, l'évolution est nette dès les premiers titres qui s'offrent à nous comme une succession de petits bijoux dorés. Sur les précédents albums, l'héritage littéraire de ces joyeux lurons se faisait sentir dans chaque chanson autant que dans le nom du groupe, inspiré du personnage de Sur La Route. Ici, la littérature est présente à l'état d'ambiance, déposant son voile avec parcimonie sur chacun des titres.Ce n'est plus l'influence qui s'y fait sentir mais la passion et toutes les envies qu'elle suscite qui plane sur The Missing Room : l'envie de bouquiner dans un parc, de partager ses découvertes, de fouiner à la recherche de l'ouvrage de nos rêves chez Shakespeare & Co ; toujours au son de Moriarty.
Ce Missing Room sonne à nos oreilles comme un rafraîchissement infini, une source de félicité à nos fenêtres. Même quand Rosemary nous chante la mélancolie (How Many Tides (After Sean Sellers)), elle sait en extraire toute la beauté et son timbre si particulier fait alors résonner en nous l'ombre des jours heureux après la mélancolie.
Cet album est aussi celui de toutes les armes de séduction : le chant de Rosemary déjà évoqué, les délicieuses ondulations rythmiques (Julie Gold's Candy Cane Tale, Where Is The Light) et le charme entraînant des titres les plus ravageurs (I Will Do, Isabella). Car oui, la force de Moriarty n'a jamais cessé de passer par des titres instinctifs qui s'encrent en nous à l'image d'un nouvel amour. Très vite, l'impression de connaître Isabella et d'avoir vécu les paroles d'I Will Do s'empare de nous pour nous tordre d'autant plus délicieusement que ces deux titres ouvrent l'album.
Et nos saltimbanques modernes ne s'épuisent pas, ils rayonnent sur l'ensemble de cet album qui se découvre comme un coffre aux trésors ; avec un émerveillement enfantin dans les yeux. Les chansons défilent et nous plongent chaque fois un peu plus dans l'univers de ces artistes soudés (comme on les découvrait en interview) et - il faut le dire - un peu irréels tout de même.
Jessyka
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