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A la fin des années soixante, l'arme de promotion idéale était devenue la pochette de disque, séduisant nos chers soixante-huitards fouineurs des bacs à disques et festivaliers du désormais célèbre Festival Woodstock. A l'heure où nos chroniqueurs s'en vont gaiement au Primavera Sound Festival, l'on n'a plus meilleur moyen de promotion que le clip vidéo - depuis nos jeunes années devant MTV jusqu'à notre ascension au rang de fanatiques musicaux 2.0 au profil facebook chargé en vidéos délirantes, on n'a pas trouvé mieux que le clip pour nous faire tomber follement amoureuses d'un artiste le temps d'une chanson.
Vous l'aurez compris, cette introduction incongrue n'était qu'un joyeux prétexte à inaugurer notre nouvelle rubrique : Le clip de la semaine, qui sera votre rendez-vous du lundi sur TADOT pour découvrir de nouvelles têtes ou redécouvrir les clips les plus mythiques, présentés cette fois par notre très chère Alice S.
L'on commence cette semaine avec un vidéo-clip signé David Altobelli, qui met en image le magnifique titre d'ouverture de la toute récente galette éponyme des Cults : Abducted.
Si vous êtes des lecteurs assidus, vous savez que nous avons déjà parlé des Cults, rencontré sur la scène du 34 il y a presque un an lorsqu'ils faisaient la première partie des Willowz et ensuite brièvement chroniqués par nos soins. Depuis, le duo d'étudiants en cinéma a fait son chemin de la rubrique "Sous surveillance" de Magic! jusqu'à l'acclamation générale du public indé peu avant la sortie de leur album.
Lorsque je pose mes yeux pour la première fois sur le clip d'Abducted, il me vient tout de suite à l'esprit l'idée qu'il va être intéressant de voir quelles images se posent sur une musique aussi influencée par le cinéma, puisque chacune de leur chanson pourrait être isolée dans une B.O au cinématographe (on pense un peu à Michel Gondry, qui a souvent choisi les Willowz comme une boîte à musique à ouvrir à chacun de ses films).
A travers ces quatre minutes d'images, l'on retrouve parfaitement l'esprit dégagé par la musique des Cults à grand renfort de paysages infinis et de cette histoire d'amour surréaliste et un peu masochiste. L'on applaudira la mise en images de David Altobelli qui réussit à intégrer les deux membres du groupe à ce clip basé sur une histoire qui nous paraît si étrangère. Ainsi, l'on voit un peu nos deux musiciens comme les cerveaux de cette histoire puisque l'image apparaît durant plusieurs plans sur leurs corps et que le souffle de Madeline qui éteint l'allumette correspondant à celui de la protagoniste. On sent vivre ce clip comme le fruit de l'imagination de Madeline & Brian, mettant en scène deux personnages à la fois proche et loin d'eux. L'on en oublierait presque le travail du réalisateur si celui-ci ne signait pas de sa patte une parfaite cohérence avec les variations du titre : un refrain qui sonne plutôt comme une délivrance répétitive en parfait contraste avec le doux charme des couplets presque susurrés.
Jessyka
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