LE CLIP DE LA SEMAINE #2

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Pour bien démarrer cette semaine qui en place certains dans le cycle des révisions et d'autres dans celui des vacances, nous voulions nous offrir un peu plus qu'un clip mais bel et bien un univers à dévoiler. Il nous a alors paru évident de sortir de sa poussière hivernale 2.0 le clip de Forever Dolphin Love, titre issu du dernier album de Connan Mockasin.

Lorsque Daniel Brereton prend l'initiative de mettre en images le titre-fleuve (dix minutes tout de même!) de Connan Mockasin il s'offre plus de bizarreries que si l'on réunit tout les clips de Yeasayer. Brereton illustre ici à merveille les influences venues des quatre coins du monde d'Hegon Hosford - s'il faut l'appeler par son vrai nom - à travers les personnages qui l'entourent au début du clip comme des parties intégrantes de sa musique : dépaysants, déjantés et surtout colorés. Les réverbérations de Forever Dolphin Love sont autant de couleurs qui se déclinent sur ces costumes venus tout droit d'un imaginaire farfelu et embellis par leurs gestes surréalistes qui rendent le clip quelque peu effrayant pourvu qu'on le regarde dans la pénombre et dans la solitude. 

Après cinq minutes d'instrumental, l'on se sent déjà emportés par ce qui apparaît à nos yeux comme une mythologie psychédélique mais il faut attendre la deuxième moitié du clip lorsque Connan Mockasin pose sa voix sur ses expérimentations rythmiques pour atteindre le bad trip. Sa voix se fait d'autant plus planante qu'elle semble sautiller, nouvelle métaphore à l'élévation qui le caractérise traduite dans le clip par sa singulière solitude lorsqu'il ère à travers la ville.

Au bout de ces dix minutes, le clip s'éteint dans la mélancolie la plus générale et une seule envie subsiste : se plonger un peu plus dans la longueur méliorative des titres de Connan Mockasin.

Jessyka