Take A Drag Or Two W/ Gaoler's Daughter

Les Gaoler's Daughter on vous en a déjà parlé, parce que c'est un peu notre révélation de l'année au niveau de la scène londonienne. Cette scène londonienne ils l'ont façonnée avec leurs anciens groupes respectifs mais font aujourd'hui quelque chose de nouveau où musique et voix sont en totale osmose. On ne pouvait donc pas manquer une occasion de leur poser des questions !



 Parlons de votre nom : Gaoler's Daughter. C'est assez original de tirer son nom d'un livre pour enfants, est-ce votre âme d'enfant qui en ressort ?

John (chant) :  Les enfants sont loin du cynisme et de la peur, chaque chose est une aventure quand tu es enfant. C'est ce sentiment d'évasion du monde adulte auquel notre nom fait référence.

Alfie (basse) : Je ne dirais pas nécessairement que Le Vent Dans Les Saules (Wind in the Willows, roman de Kenneth Grahame dont "la fille du geôlier" est un personnage, ndlr) est uniquement un livre pour enfants. Il a été lu et apprécié par des enfants et des adultes depuis plus de cent ans. 
Le personnage de "la fille du geôlier" est la clef de la fuite des crapauds et elle occupe une place bien définie dans mon cœur, elle est un symbole d'évasion et d'espérance.
Il ya aussi une certaine similitude entre nous (John, Alex, Ben et moi-même), et les quatre héros (Ratty, Mole, Badger et Toad), en ce sens que nous combinons nos compétences et nos personnalités pour atteindre un but commun.


Ben (batterie) : Je suis d'accord avec ce que dis Alfie. La musique et la littérature peuvent s'influencer l'une l'autre. Ca me parait tout naturel. 

Le mois dernier vous avez fait la première partie des Babyshambles lors de leur tournée brittanique, était-ce une bonne expérience ? 

John : C'était génial de sortir de Londres et de jouer devant des gens nouveaux. Jouer dans de plus grands endroits fait définitivement ressortir le meilleur d'un groupe. En plus on avait de la nourriture gratuite !  

Ben : On avait déjà joué avec Pete l'an dernier à la soirée d'ouverture du Studio. On a aussi une longue histoire avec les gars de Babyshambles ! Alex et moi jouions avec les Littl'ans, on a fait leur première partie et même enregistré une chanson avec Pete (Their Way, ndlr). Le groupe d'Alfie, Larrikin Love, a aussi fait leur première partie à Paris. 
J'ai aussi joué de la batterie et des percussions pour le projet solo d'Adam Ficek, Roses, Kings, Castles, sur son EP 'Apples and Engines' et son prochain album.  

 Tout à l'air de se passer très vite pour vous : votre premier album, la tournée avec les Babyshambles et bientôt la sortie de votre second EP. Est-ce dur pour vous ou juste plaisant ?  

Alex : Très plaisant ! 

Ben : Ça peut paraître rapide pour ceux qui viennent juste d'entendre parler de nous mais on a déjà fait un long chemin. C'est parfois dur mais on aurait pas voulu que ça se passe autrement. Je crois que chaque groupe doit "faire ses preuves" et gagner le respect des autres, indépendamment de ce que les membres du groupe ont accomplit avant. 

Quels sont vos projets après la sortie de votre second EP 'Alchemy' ? 

John : Peut-être une tournée en Europe ! 

Ben :  Oui, mais on va continuer à travailler sur les mêmes choses. On écrit de nouvelles chansons et on pense enregistrer bientôt. On essaye aussi de jouer le plus de concerts possible, on veut vraiment continuer sur cette lancée. 

Vous venez tous de groupes qui sont représentatifs de la scène Londonienne mais ce que vous faites ensemble sonne vraiment différent de ce qu'on a pu entendre de vous auparavant. C'était l'effet recherché ? 

Ben :  En fait, on a jamais vraiment eut de but. Tout a commencé un dimanche après-midi à Camberwell pendant une 'Jam Session'. On a joué du Drum'n'Bass, des airs d'Afrique du Sud et même de la country ! Tout ce qui nous passait par la tête !
C'est après un certain temps qu'on s'est rendu compte qu'on avait vraiment crée un groupe dont le son nous appartenait vraiment. On est toujours dans un esprit d'anarchie mais on a tellement joué ensemble que n'importe quel style de musique qu'on puisse jouer, ça sonne juste comme nous.
Ca me désole de voir des groupes qui sont confinés dans un même style musical et une image qu'ils sont crée dès le début. Ca doit être difficile à vivre ! La musique est, et devrait toujours être, libre et simple. Fais ce que tu aimes, pas ce qui est cool.


John : Je suis d'accord avec Ben. On ne s'est jamais concertés avant de jouer en ce disant "à quoi ça va ressembler?". Notre son a évolué naturellement, ce qui est je crois la meilleure façon d'aborder les choses. Je pense qu'après tu risques de faire quelque chose d'artificiel et devenir une parodie de toi-même.


Parlons de "From Russia With Love", d'où est venue l'idée de parler d'Alexandre Litvinenko ?


John : Je trouve l'histoire facinante. On dirait un film de James Bond sauf que c'est vraiment arrivé ! Pour plusieurs raisons l'histoire a vraiment touché une corde sensible chez moi. Le fait que personne n'ait été tenu responsable.. c'est vraiment une imposture !


Quel est le meilleur concert que vous ayez joué ? Le pire ?

John : J'ai beaucoup aimé notre concert à Nottingham Rock City car le public avait vraiment l'esprit ouvert et bougait beaucoup. Il se dégageait une énergie folle, qu'ils nous ont d'ailleurs transmise. L'endroit était vraiment fabuleux aussi, une sorte de théâtre Shakespearien à deux étages , ça donnait vraiment une impression d'intimité. 
Le pire c'était sûrement quand on a joué au Luxe in Spitalfields. Ca a été l'enfer rien que pour y aller ! On a du traverser Londres pour essayer de récupérer les amplis et d'autres parties de l'équipement. Ensuite on a crevé avec le van et on a finit par jouer devant dix personnes, ça vallait vraiment pas le coup !


Ben : Oui c'était vraiment expérimental cette nuit au Luxe. J'ai beaucoup aimé le concert à la Birmingham O2 Academy car mon frère ainé m'a vu jouer pour la première fois ! J'étais vraiment nerveux à l'idée de jouer devant lui.


Alex : Nottingham Rock City c'était génial ! Le pire pour moi c'était vraiment notre concert à Nambucca. Ma mandoline sonnait vraiment faux, c'était horrible. J'ai essayé de la régler tout en jouant... Le concert était filmé et chaque fois que je vois la vidéo ça me met en colère. On s'est vraiment éclatés certains soirs à Nambucca mais celui là était vraiment une cauchemar pour moi ! 


Vous écoutez quoi en ce moment ?

Alex : Nous ! Sinon j'écoute beaucoup Ian Dury et The Falls. 

Alfie : En ce moment j'aime beaucoup Fiction et Filthy Boy.

Ben : Je me suis plongé dans un coffret 6 Cds de Miles Davis. C'est génial ! Tony Williams est mon batteur préféré, même s'il n'avait que 17 ans ! Les nouveaux groupes que j'aime sont : Babe Shadow, Fiction, Is Tropical, Rum Shebeen, Savants...

John : J'aime beaucoup John Martyn  en ce moment mais sinon j'adore Filthy Boy, Tom Williams and the Boat et les Smoke Fairies. 

Notre webzine s'appelle Take A Drag Or Two, si vous deviez tirer une taffe ou deux sur la cigarette de quelqu'un de connu ce serait qui ?

John : Audrey Hepburn, juste pour avoir l'air tout modeste avec son fume-cigarette. Sinon, Bob Dylan.

Alfie : Je tirerais bien une taffe ou deux avec Snoop Dogg (pour des raisons évidentes). J'ai toujours rêvé d'enregistrer avec lui.

Ben : Je me suis toujours demandé quel goût avaient les gros pétards de Bob Marley. Mais je crois que je pourrais vraiment tirer qu'une taffe ou deux avant que ma gorge coince !  

Jessyka 

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