No Hope, No Future - Good Shoes


 Les quatre gars de Morden on désespérait de les revoir un jour puisqu'ils ne donnaient plus de nouvelles depuis la sortie de leur premier album en 2007. Mais après quelques changements de bassiste en 2008 (Joel Cox s'en va, est remplacé par Bob Matthews puis finalement par William Church) ils nous reviennent cette année avec No Hope, No Future, un album quelque peu ... surprenant.

On ouvre avec The Way My Heart Beats, du bon vieux Good Shoes qui rappelle Morden mais délivre encore plus d'énergie grâce à ses "and move on" et "and go on" répétitifs emportés par une voix peut-être un peu plus aigüe mais toujours aussi représentative de l'adolescence.

 Seulement, ce morceau d'ouverture était une feinte : les Good Shoes ont changé ! Everything You Do évolue dans une lenteur et une tristesse qu'on ne leur connaissait pas. Auparavant, même lorsqu'ils parlaient d'un homme se pendant dans leur quartier ils le faisaient d'une manière joviale qui nous faisait complétement oublier le contenu des paroles. Ici, la tristesse des paroles ("Everything you do always ends up turning out the same" : quel optimisme!) est apparente et doublée par la musique. Seulement, le morceau est d'une langueur appréciable qui invite au repos.

I Know nous fait comprendre qu'on ne sait rien des Good Shoes car ils sont capables de tout. Un titre joyeux et adolescent ? Pas de problème. Un titre aussi démoralisant qu'apaisant ? Toujours pas de problème ! Un titre qui retourne l'auditeur car il ne sait pas s'il doit danser ou écouter attentivement dans son lit ? Aucun problème. D'ailleurs ils l'ont fait avec I Know car on distingue l'ambiance dansante du premier album mais l'ensemble est plus mature.

Under Control impressionne par la diction lente mais rythmée de Rhys Jones qui finit par exploser, comme la musique, à la manière de Franz Ferdinand. Sur Do You Remember on retrouve une ambiance adolescente mais on s'aperçoit très vite que c'est du passé, ils ne peuvent que s'en souvenir désormais.



Our Loving Mother In A Pink Diamond est un véritable ovni sur la planète Good Shoes qui semble méler tout ce qu'ils sont capables de faire : une parfaite synthése d'un groupe aux multiples facettes. Times Change continue sur la même lignée en laissant plus de place à la musique cette fois malgrè des passages chantés forts en émotion.

1000 miles an hour est un morceau court, efficace et lancinant mais on l'oublie vite avec l'arrivée de Then She Walks Away. Ici, la voix de Rhys vient de loin et l'on compatit à sa douleur, noyés dans la beauté du morceau.
City By The Sea est un titre qui fait penser aux Kooks, dont l'introduction acoustique rappelle les Kooks mais qui est en fait bien meilleure qu'un titre des Kooks. Le romantisme fuyant de Rhys déteint sur la musique et c'est juste l'extase avant la fin.

Ce deuxième opus nous emmène loin de Morden, horizon habituel des Good Shoes, et de leur adolescence. Ce départ est un peu douloureux pour les fans de leur pop à la guitare ciselée mais cet album révéle en fait beaucoup plus de capacités que leur premier opus. On salue les artistes et on applaudit leur talent à faire des titres qui se complètent sans pourtant se ressembler.

Jessyka

1 commentaires:

  1. tiens je me demandais hier ce qu'ils attendaient pour nous sortir un nouvel album (les grands esprits se rencontrent).
    Il va falloir que je m'écoute ça alors.
    "City By The Sea est un titre qui fait penser aux Kooks, dont l'introduction acoustique rappelle les Kooks mais qui est en fait bien meilleure qu'un titre des Kooks." Jolie chute!
    xxx
    Perroline

    RépondreSupprimer