The West Ryder Pauper Lunatic Asylum - Kasabian


Juin 2009 : Sortie d'un album au nom à rallonge : The West Ryder Pauper Lunatic Asylum de Kasabian. Leur précédent opus avait cartonné, plein de tubes à la Shoot The Runner et on attendait un nouvel album avec impatience, espérant qu'ils arriveraient à garder le niveau des deux précédents. C'est que les quatre gars de Leicester avaient placé la barre haut dès le premier album, sortit en 2004. Ils arrivent après la séparation de Blur et s'imposent dans un style un peu différent qui nous redonne confiance en le rock anglais. En effet, leur musique dérive vers tous les styles et c'est ce qui fait leur force.

On ressent particulièrement bien cette ouverture sur le monde dans le dernier album ce qui le rend, finalement, supérieur aux autres.
La galette s'ouvre sur Underdog qui démarre elle-même sur un rythme éléctro et psychédélique sur lequel finit par se poser la voix de Tom Meighan qui n'a pas perdu de son charme et de son originalité. Le morceau est efficace et annonce la puissance de l'album.

Where Did All The Love Go ? est mon coup de coeur, pourtant plongé au milieu de 12 titres d'excellence. Le refrain reflète bien le style de Kasabian mais on ressent quelque chose de nouveau dans la manière de confronter les percussions et les chœurs. L'ensemble donne un morceau calme mais énergique qui s'étale sur un peu plus de quatre minutes de jouissance musicale.

Le morceau suivant est Swarfiga , plus court mais tout aussi efficace dans son instrumental bien mené par les percussions.

Fast Fuse démontre le génie de Kasabian avec, encore, un ovni introductif sur lequel échoue la voix de Tom comme un écho à la musique. La voix ,c'est le point fort de cette chanson : sur le refrain on la reconnaît comme sur les premiers tubes (Club Foot, Cut Off) et puis plus Hip-Hop à certains moments ("Come get me All you fuckers can't touch me, I'm a hooligan cryer, sire, sit don't scatter,It don't matter, Give me one, two, three").

Thick As Thieves démarre sur un rythme un peu latino et la voix de Tom nous emmène loin et nous invite au voyage ("Hey oh, where did we go? When do we lose our sight?" ; "And all the little people, they want to be free, but I can't get there cause I've got you holding me back.")


 Le chant m'impressionne de plus en plus au fil des morceaux et trouve son apogée sur West Rider Silver Bullet où les cris de désespoir de Tom évoquent un sacrifice. On est partis loin de Leicester , en Inde ou ailleurs. Ailleurs, c'est bien le mot qui résume cet album : on s'y sent partout sauf chez nous et on découvre le plaisir du changement, preuve d'une certaine évolution chez les Kasabian.

Vlad The Impaler évoque plutôt les précédents albums, électro-house à souhait sans se transformer en tube dancefloor. Les Kasabian ont cette capacité à garder tous leurs morceaux proches du rock malgré des influences diverses bien senties.

L'album se termine sur Happiness aux choeurs à couper le souffle, un morceau calme comme un long voyage en bateau. Retour en Angleterre où l'on espère qu'ils continueront de progresser.

Jessyka

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