Peter Doherty & Cold War Kids @ Nuits de Fourvière, 26 juillet 09

Fan des Libertines depuis environ trois ans, plutôt adepte des Babyshambles, j'étais plus ou moins réjouie en apprenant la sortie de l'album solo de Pete. Au début, on a espoir, puis les mois passent et on commence à ne plus y croire. Puis, un beau jour de Printemps, le "chef d'oeuvre" tant attendu est là.
Je l'achète, au bout de quelques -quoique nombreuses, en y réfléchissant bien et avec de la bonne volonté- semaines.
Habituellement, acheter un disque est pour moi synonyme de joie et je m'émerveille en écoutant le première chanson et en feuilletant le livret. Et à vrai dire cette fois là, ma réaction fut très révolutionnaire: je n'ai pas touché ce cd pendant peut-être bien un mois. Je crois bien même que l'emballage plastique de la boîte du cd a demeuré pendant tout ce temps intacte. Pourtant malgré cet épisode ô combien honteux je me considère toujours comme fan du songwriter !
Évidemment, simultanément, promo il y a, et concerts dans pas mal de contrées hexagonales avec. J'apprends que Pete passe aux Nuits de Fourvière, et là j'oublie que je n'ai toujours pas écouté l'album, et je songe sérieusement à assister à ce concert, par simple nostalgie des Libertines, puis passage à l'acte en achetant la place.

Voilà pour ce qui est du passage ennuyeux, rentrons désormais dans le vif du sujet :
On arrive à 18h pour un concert qui commence à 21h.
C'est convenable, oui mais pas quand on désire être au premier rang ahah. Car visiblement et cela est loin d'être surprenant, les groupies sont de la partie, et en effet au premier rang, ce sont de jeunes filles que l'on repère, ou bien quelques très jeunes hommes à mèches rebelles, ce qui revient très sensiblement à la même chose dans mon esprit.
A 20h, on prie une dernière fois pour que nos appareils photos ne soient pas repérés et nous sommes autorisés à rentrer. Nous courrons à une vitesse raisonnable jusqu'au théâtre, chose tout à fait surprenante venant de moi, dans le sens où mes notes de vitesse en cours de sport tournent aux alentours de 7 ou 9.
Nous parvenons ( car j'ai réussi à trouver une amie d'une générosité telle qui lui permette de supporter, pour moi, un concert d'un type dont elle ne connaît que deux chansons. Des fois je suis chanceuse, d'autre fois non, je pense par exemple à ce chewing-gum collé à ma botte pendant la première partie, ce qui n'était pas des plus agréables ! ) à nous placer au 3ème rang, puis on glisse gentiment au 4ème ( les raisons étant les suivantes : vessie trop étroite pour ma part + attention pas assez reportée à l'avant ).


Là, Alice ( alias http://grin-atthe-world.blogspot.com/ ) nous rejoint peu avant l'arrivée de la première partie, mais nous avons encore quelques minutes devant nous pour parler et ainsi passer le temps pendant que d'autres préfèrent jouer à la Game Boy.
Les Cold War Kids débarquent vers 21h, avec un certain mélange de timidité et d'entrain. Étant donné que je ne les connais pas énormément, mais que le peu que j'en ai écouté me plait pas mal, je suis cette première partie avec engouement. Ils nous jouent leurs chansons les plus connues, We Used to Vacation, Hang Me Up To Dry de leur 1er album, ou encore Tell Me In The Morning que j'affectionne tout particulièrement. A notre gauche se trouvent de véritables fanatiques du groupe de sexe masculin, d'une trentaine d'années et aimant s'agiter et agiter la foule environnante. Ceux-là s'en iront à la fin du set, ce qui nous laisse plutôt une chance de nous rapprocher de la scène, jusqu'aux prochains rebondissements. Le groupe finit par être vraiment à l'aise, et la voix du chanteur, particulière et surtout particulièrement classe, semble charmer la fosse. Ces californiens donnent envie de se déhancher avec les percussions imprévisibles et les enchaînements successifs du guitariste et du chanteur au piano. Le chanteur nous remercie en français, nous conseille de faire attention aux vigiles qui guettent avec ferveur nos appareils photos, ce qui ne manque pas de m'embêter d'ailleurs. Il est visiblement content de jouer ici à Lyon pour la première fois, nous dit que c'est son dernier show avant de repartir chez eux, puis ils nous laissent le plaisir d'écouter les chansons de leur dernier album.
Mais notre attention est attirée par autre chose soudainement, on aperçoit derrière à droite de la scène l'ombre d'un Pete portant un chapeau de paille flambant neuf. Ma première et dernière réaction fut de lui faire coucou. Je lui ai visiblement fait peur puisqu'il est reparti peu après cet acte misérable, bien qu'il en ait vu d'autres je crois bien, tout en restant humble et modeste bien sûr. Les Cold War Kids finissent alors que le guitariste rebondit de plus en plus et que le regard limite tendance psychopathe du bassiste s'estompe.



On attend patiemment l'arrivée de Pete 20minutes après, et quand il arrive enfin 22h25, ça crie. Il parle mais on n'entend rien puisque, ça crie, encore et toujours. Il débute donc avec For Lovers, ce qui étonne et enchante à la fois.
Il est accompagné de deux danseuses qui se révèlèrent violentes en fin de soirée, (deux victimes à mes côtés, les ballerines sont une arme fatale, sachez-le si vous comptez voir Peter Doherty dans les jours à venir).
Je ne me souviens pas de l'ordre exact des chansons, Pete improvise comme souvent, il est donc impossible de trouver une quelconque setlist pour le moment.
On a donc eu le droit à Lost Art Of Murder assez rapidement, Music When The Lights Go Out qui est repris par un public connaisseur de mon côté. La voix est posée, et si les apparences ne trompent pas, Doherty paraît bien être en grande forme ce soir. Il se boit un verre de vin rouge, ce qui est décidément à la mode chez les artistes depuis quelques temps.
Don't Look Back Into The Sun résonne alors, même si j'avoue ne pas l'avoir identifié dès le départ, faute peut-être de ne pas avoir réécouté le single depuis des lustres.
Il entame Salomé avant de se tromper, de recommencer en souriant et y parvient avec les rires du public. L'homme qui n'a pourtant pas spécialement l'habitude d'être qualifié comme étant un guitariste hors pair s'en sort finalement bien.
Il renvoie adroitement une bouteille qui lui a été lancé de son pied, ce à quoi on aurait pu hurler un GOAAAAAAL mais après tout cette fois je préfère éviter l'ultime humiliation.
On repart sur du Shotter's Nation avec You Talk un peu plus tard, Pete nous alerte qu'il y a un jeune homme dangereux -et raide comme il le faut- dans la fosse. Cela dit je suppose que la plupart d'entre nous n'avait pas manqué de remarquer ce gars qui saute dans tous les sens tandis qu'une fille au bord de la crise de nerfs le frappe de façon théâtrale. C'est là que certains regrettent d'être venus en tongs!



On baigne dans du Libertines pendant la plus grande partie du concert, ce qui m'inspire beaucoup il faut bien le reconnaître. Tell The King, seul titre d'Up The Bracket qu'on entendra ce soir, est chargé d'émotion, ainsi que Breck Road Lover, qui est une des premières chansons des Libertines que j'avais fini par oublier, (et qu'il faudrait que je pense à rechercher sur mon pc un jour si elle ne s'est pas déjà volatilisée).
What Katie Did et What A Waster sonnent bien, je suis autant émue par les premières notes de What A Waster que par les légendaires "Shoop Shoop Shoop Delang Delang". Puis vient The Man Who Would Be King que j'adore mais qui ne sera pas ma préfèrée du concert.
Doherty reprend alors avec Grace/Wastelands en jouant The Last Of The English Roses, Lady Don't Fall Backwards et Arcady.
Il demande ce qu'on voudrait qu'il joue et reprend un Billie Jean qu'il tente de personnaliser comme il le peut.
Sur Albion il parle de Lyon, mais aussi de St-Etienne et de Grenoble, mais bien que cela ne soit pas tellement surprenant je souris bêtement.
Avant de reprendre sa veste et son verre et de nous laisser avant le rappel, il joue Delivery, et revient ensuite pour jouer la très attendue Fuck Forever, qui fait bouger et chanter une dernière fois.


Les spectateurs lancent alors leurs coussins donnés à l'entrée, tradition des Nuits de Fourvière, et Pete en relance quelques uns.
Le théâtre se vide peu à peu puis Pete revient au bout d'un quart d'heure pour serrer les mains des filles qui se sont précipitées sur le côté (et dont je fais partie, cette main est celle d'un Libertine, voilà pour ma défense mais moi je n'ai réussi à rapprocher ma main de celle de Pete d'un mètre seulement, forcément ça ne collait pas).
Parce que je prends souvent le soin de ne pas m'enjouer trop vite, d'autant plus qu'ici il s'agissait de Pete Doherty, mon bilan de ce concert est positif. C'est ce qui est cool avec ce type de comportement plein de pessimisme, on est à la fin du compte content de tout, et quand quelque chose de vraiment beau vous arrive, c'est un miracle qui vient de s'accomplir sous vos yeux ébahis.
C'était un bon concert, ni plus ni moins, en tenant compte de pas mal de circonstances, oui.


The Cat Claw

1 commentaires:

  1. J'adore lh'istoire du chewing gum sur la botte! :D
    Tu as vraiiiiiiment fait coucou à Pete ? C'est mignon!
    C'est incroyable que les danseuses aient pu blesser le public av leur ballerines! Franchement j'ai du mal à imaginer...
    Breck Road Lover, What Katie Did et Fuck Forever j'aurais kiffé les voir jouées en concert...
    N'empêche c'est vrai, quand Pete fait un concert, même pas très bon, on est content! Ouais, on est contents juste parcequ'il était là. Mais quand meme moi je garde un souvenir plutot négatif de son concert à Lille.
    Ca qui est étonnant avec Pete, c'est qu'il a plusieurs facettes toutes antitétiques les unes aux autres (okay la je ne suis pas sure que ma phrase veuille dire ce que je veux qu'elle dise)
    I want to say that, Je l'ai vu deux fois en moins de 2 semaines et entre ces 2 laps de tps il est passé de "Mec défonsé baclant son show, ignorant le public" à "putain de chanteur qui nous fait un show détonnant ou il parle et rit avec le public" (il lui lance aussi son chapeau! :p)
    Oh et je tiens a ajouter avant de me taire que, j'aime vraiment quand il s'habille à la Dandy et quand je l'ai vu à Lille habillé en mode puilleux j'atais très décue, c'était la fin d'un mythe. Comme si on voyait Kate Moss en pyjama de Grand Père! Heureusement qu'il s'est rattrappé la semaine d'après en venant habillé comme il se le devait. Fin.

    Enidnama

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