The Dodoz, The Tings Tings, The Virgins & Franz Ferdinand @ arènes de Nîmes
Première partie :
Acte I : Ne faites pas de bruit ; les Dodoz en feront pour vous !
Marie et moi sommes dans la fosse (après une galère pas possible pour Marie) et plutôt bien placées ; 4ème rang et presque au milieu. Les Dodoz entrent en scène et la foule reste plutôt calme, il semblerait qu'ils ne soient pas forcément appréciés.
La première chanson commence et la chanteuse crie plus qu’elle ne chante tout ça avec un accent anglais pathétique. On entend le guitariste hurler des « Oh Oh Oh Oh Oh » et je me demande pourquoi il n’est pas aussi chanteur ?!
Malgré les réticences de la foule le groupe reste stable et là je leur dis chapeau car ils sont très jeunes et j’avoue que le moment a du être difficile.
Leur jeunesse explique aussi le fait que la musique ressemblait plutôt à un vague « bruit » mais je reste confiante et espère qu’ils s’amélioreront en vieillissant (et peut-être chanteront-ils en français ?!).
Acte II : Vierge, tu l’es ou tu l’es pas . . . eux ils le sont pas !
Vous l’aurez compris ce sont les Virgins qui ont succédés aux Dodoz. Le guitariste, Wade, porte toute sa classe sur son perfecto noir. Quand à Donald, le chanteur, il affiche un grand sourire qui nous laisse voir qu’il lui manque une dent.
Malheureusement nous avons été déplacées pendant les Dodoz et je ne vois plus que Wade et Donald ; qui nous salue dans un très bon français puis nous explique en anglais qu’il a aimé les Dodoz et les qualifie d ' "awesome ", comme quoi tous les goûts sont dans la nature.
Le groupe entonne les premières notes de Teen Lovers et je sens l’adrénaline monter. Les paroles me reviennent et je ne peux m’empêcher de chanter en même temps que Donald, dont la voix me déçoit un peu il faut l’avouer.
Je suis entourée de fans du groupe et nous formons un cercle de groupies sautant au rythme de la musique tandis qu’autour de nous les gens n’ont pas l’air d’apprécier plus que ça.
Le groupe enchaîne ( l’ordre est loin d’être sûr, désolée !) avec : Radio Christiane, She’s expensive, Private Affair, Hey Hey Girl, Fernando Pando, Murder, Love is colder than death.
Sur le refrain de Hey Hey Girl le cercle de groupies est en délire et Donald n'arrête pas de faire des clins d’oeil aux filles du premier rang mais l’expression de son visage pousse à croire qu’il s’agit d’un clin d’oeil à toute la gente féminine présente dans les Arènes (après tout il avait déclaré n'aimer que les françaises dans une interview au magazine Jalouse l'an passé). Vient le « I don’t think we’re bad, don’t think we’re bad at all ! It just takes some time alone ! » et Donald se trémousse comme une fillette en continuant sur la grande lignée des clins d’oeil.
Quand « Fernando Pando » arrive je retiens mon souffle car je sais que le moment va être inoubliable. La voix de Donald est exactement comme sur la version EP du titre, c'est comme la fumée d'un joint qui s’échappe de sa bouche. Je suis comme anesthésiée par ses mots et me trémousse au rythme de la douce musique. Le rythme s’accélère et le toujours aussi puissant refrain arrive : le cercle de groupies se déchaîne et je ne peux m’empêcher d’hurler les paroles. Ma voix commence à s’écorcher mais je n’en tire que du plaisir.
Cependant autour de nous l’ambiance est moyenne malgré les efforts du groupe pour réveiller la foule. A cause de cela, la sensationnelle « Murder » est médiocre car elle demandait plus d’ambiance et d’attention. « Fuck it » comme dit Donald dans les paroles de ladite chanson.
L’ambiance moyenne ne concerne pas le tube « Rich Girls » dont l’arrivée semble ravir la foule entière (Hallelujah !). Tout le monde chante sur le refrain et Donald bouge son corps comme si c’était lui la groupie.
Cette sublime première partie se termine sur « One Week Of Danger », mon titre préféré de l’album. J’hurle plus que je ne chante mais on s’en fout, c’est l’extase, la chaleur est extrême et je me retrouve à faire abstraction de l’ambiance moyenne en dehors du « cercle de groupies ».
Le groupe nous quitte et je respire à nouveau comme si j’avais réellement coupé ma respiration pendant qu’ils étaient sur scène.
Acte III : Shut up and don't let them go !
Ne connaissant pas beaucoup le groupe je n’attendais pas beaucoup de leur set mais je fus agréablement surprise.
Jules entre en scène le premier, vêtu d’une veste imprimé panthère qu’il retirera élégamment par la suite et se mettra rapidement derrière sa batterie. Katie arrive et nous parle dans un français bien préparé.
Le show commence et très vite un groupe de jeunes débute les pogos. Marie et moi nous retrouvons propulsées vers la gauche de la fosse mais j’ai toujours une pleine vu sur l'énergique duo qui fait passer son énergie au public.
Quand « Shut up and let me go » arrive la foule n’est plus qu’un mouvement informe qui ne va pas toujours avec le rythme de la musique. Je n’ai plus qu’à me laisser porter. Je ne sais pas qui est autour de moi, je ne sais pas qui me pousse si fort, je ne sais pas comment je me relève, je ne sais pas à quel endroit je n’ai pas mal mais tout porte à croire que je suis vivante.
La même chose se produit sur « That’s not my name » et « We Walk ».
Le duo de Manchester a su mettre le feu aux arènes et nous préparer pour Franz Ferdinand.
Petite anecdote : Pendant le set des Tings Tings les Virgins étaient présents dans les gradins et Donald faisait bouger son bassin avec des mouvements très significatifs mais toujours sexy.
Franz Ferdinand :
L’archiduc François Ferdinand est mort le 28 Juin 1914 . . . et a ressuscité le 21 Juillet 2009.
Le quatuor écossais débarque sur la scène des arènes de Nîmes tandis que nous écorchons nos voix de plus belle. La foule nous a déplacé pendant la première partie et je ne vois pas la moitié du groupe, seuls Alex (verre de vin rouge à la main) et Nick s’offrent à ma vue.
Le concert débute avec « No You Girls » qui nous plonge dans une ambiance dance typique de « Tonight ». Sur le refrain je sens ma voix qui s’en va mais je continue de plus belle.
Mention spéciale pour « This fire » durant laquelle la foule n’était plus qu’une masse compacte sautillant tant bien que mal et hurlant « This fire is out of control, I’m going to burn this city , burn this city ». Durant toute la chanson c’est comme si le groupe était avec nous dans la fosse, c’est l’osmose totale.
Je ne me souviens absolument pas de l’ordre des chansons, veuillez m’excuser.
L’ambiance dance de « Tonight » a été représentée par Ulysses, Turn it on, Bite Hard, What she came for, Can’t stop feeling, et Lucid Dreams. (Énoncés ici dans l’ordre d’apparition sur l’album et pas pendant le concert).
« Ulysses » enchante tout le monde et nous chantons le sourire aux lèvres. Le « c’mon let’s get high » est bien représenté par les bons incessants de la foule plus compacte que jamais. Je ne vois toujours qu’Alex et Nick qui se rapprochent de nous au maximum. L’ensemble du groupe nous ravit d’une musique qui sonne live sans devenir du bruit : on sent l’expérience !
«Turn it on» est une explosion de joie et la guitare est mise à l'honneur en fin de morceau.
Quand « Bite Hard » arrive mon visage se transforme en un sourire d’autiste confirmé. Tous les bras se lèvent et valsent sur le rythme qui s’accélère et peu à peu nous laisse danser et crier à défaut de pouvoir chanter : « It’s a broken smile. That’s breaking their hearts and breaking their minds. Bite haaaard ». Je danse comme un Donald Cumming qui aurait pris du speed et mes mains moites ont du mal à retenir mon téléphone.
« What she came for » confirme le talent de notre quatuor préféré et Alex est en osmose avec son micro comme l’est le reste du groupe avec leurs instruments respectifs. Et nous n’avons que nos corps et nos voix pour leur témoigner notre excitation. Alex chante « Do you feel good ? » et même si mon dos me fait souffrir et que mes pieds sont écrasés je ne peux m’empêcher de penser que oui TOUT va bien.
Les notes de synthé de « Can’t stop feeling » sont les bienvenues et nous font bouger de plus belle. Et comme le chante si bien Alexander ; je ne peux plus sentir. Mon dos, mes pieds, mes jambes, mes bras ont cessé d’exister ; je ne sens plus que la musique qui s’échappe des arènes et ravit le centre ville entier.
Quant à l’éponyme il est représenté par les chansons : The Dark of the Matinee, This fire (déjà énoncée) Take me out et Michael. 4 chansons, 4 tubes ; un album incontournable.
Quand les premières notes de « The dark of the matinee » se font entendre mon coeur bat à un rythme insoutenable qui se poursuit avec le refrain que toutes les arènes entonnent pour le plus grand plaisir du groupe qui semble heureux au plus haut point.
« Take me out » arrive enfin et nous hurlons de bonheur face à l’arrivée de ce tube. Le refrain nous transporte et nous sautons tandis que Nick nous présente sa guitare comme une offrande.
J’espérais que « Michael » soit joué car il représentait à mon goût un titre indispensable en live et je ne fus pas déçue. La voix d’Alex nous transporte et je fais vivre un enfer à mes cervicales durant tout le refrain.
« You could have it so much better » fut représenté par seulement trois titres : l’incontournable « Do you want to » , « Walk Away » et « Outsiders »
« Do you want to » est accueillit par des hurlements admiratifs et nous chantons même la musique à grand coup de « tun tun tun tun tun tun ».
« Walk away » calme tout le monde par la douceur de son début puis nous recommençons
à bondir dans tous les sens.
"Outsiders" dura bien 7 minutes durant lesquelles le public fut plus excité que jamais. Alex l'était lui aussi et dansait énergiquement. D'un coup Alex, Nick et Bob délaissent leurs instruments et se mettent tous en cercle autour de Paul qui se déchaîne sur sa batterie. Alex et Nick font du bruit avec des baguettes de batterie et Bob a des sorte de maracasses.
Le concert se termine sur une chanson de « Tonight » : la très belle « Lucid Dreams ». Nous profitons de l’instant sans même s’apercevoir que la fin est proche. Nous ne pouvons qu’admirer les prouesses vocales d’Alex et je peux désormais apercevoir Bob qui reste timide sur sa basse qu’il sait si bien manier. C'est alors qu'Alex nous fait participer en nous faisant répéter des "Oh Oh Yeah" ; "Ouh Ouh Yeah" et autres "Oh Oh yeaaaaaaaaaaaaaah"
Il nous fait ensuite ses adieux mais nous espérons que ce n’est qu’un au revoir. Peu de temps après c’est Nick qui déserte la scène sous nos cris interminables. Vient ensuite le tour de Bob qui s’éclipse dans toute sa timidité. Paul reste alors seul sur scène et nos corps se déchaînent sur cet envoûtant son de batterie.
Puis il nous quitte et c’est inévitablement la fin !
Nous sortons le sourire aux lèvres et j’achète un poster souvenir qui trône désormais dans ma chambre.
Un grand merci à Matthieu Schricke du groupe Panik Angelik pour les photos des Tings Tings et les deux premières de FF.
Quelques vidéos de nos amis des gradins :
One Week of Danger (The Virgins)
Shut up and let me go (The Tings Tings)
Ulysses (FF)
Outsiders (FF)
Jessyka
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