Blur @ Nuits de Fourvière, 5 Juillet 09

Bon, review tardive, parce que idées pas assez claires après le concert, flemme puis additionnez à ça une absence d'une semaine (sans internet ni même ordinateur je veux dire). Donc un mois après, la review quoi.

J'ai donc eu la chance d'assister à l'unique concert de Blur en France pour sa tournée de retour, aux nuits de Fourvière à Lyon. Je dis chance, car en effet, pour avoir une place, il fallait s'y prendre tôt, très tôt. Les tickets, qui devaient à l'origine être mis en vente le 6 avril à partir de 11H, ont été liquidés en moins de deux heures, sachant que finalement, certaines places ont été vendues à 10h. Si vous n'aviez pas eu de chances, vous pouviez évidemment toujours vous tourner vers ce monde merveilleux et féérique qu'est la toile, mais avec les inconvénients de l'achat par internet.
Soit, pour moi, je n'ai pas eu à me poser cette question, car bien que je ne connaisse vraiment le groupe depuis quelques mois seulement, je devais assister à ce concert.
Car Blur, c'est tout de même incontestablement le groupe qui a réussi à constituer l'adversaire parfait d'Oasis dans les années 90, mais pas que. Ces bonshommes, sont des artistes, des vrais. Et dans la perfide Albion, Damon Albarn et ses amis s'imposent très rapidement comme les leaders.Après le succès de Parklife, leur son change, devient plus alternatif et n'en et pas moins bon, au contraire. C'est dit, Blur est très loin de n'être qu'un écho des frères Gallagher.

Pour ce concert, il allait donc de soit qu'il valait mieux se lever tôt, et plutôt deux fois qu'une ! Moi et une autre chanceuse arrivons avec près de 4h30 d'avance au théâtre antique de Fourvière. Et pourtant, c'était quasiment risible: certains étaient apparemment là depuis 12h. On attend, on regarde, et on établie assez rapidement l'âge moyen du public de ce soir: 30 ans. Pas mal de 20, un certain nombre de quadragénaires, mais surtout une invasion de trentenaires. Et c'est quelque chose qui me réjouie d'autant plus, même si on aurait par moment envie d'étrangler le voisin qui a pu voir les Libertines en 2002.



Le théâtre ouvre enfin à 20h, la foule se déplace alors, on court pour se retrouver aux premiers rangs. Pour s'asseoir confortablement dans les gradins, on nous prête des coussins qui, sur le coup, nous embarrassent plus qu'autre chose. Nous trouvons moyen de les faire disparaître.Juliet parvient à nous trouver LES places. Deuxième rang, face au chanteur. Difficile de faire mieux. En 15 minutes, c'est déjà la moitié du théâtre qui est rempli. Une heure plus tard, on s'aperçoit que les gradins sont complètement bondés.
Je suis étonnée de voir une boule disco au dessus de la scène, ce qui est en total contraste avec l'arène, et les ruines de l'époque romaine. On patiente encore quelques minutes, et on sourit lorsqu'on entend l'organisation des nuits de Fourvière nous passer Tell the king des Libertines. Décidément ce soir risquait d'être plus que mémorable.





Enfin, à 20h35, résonne The Debt Collector et toute la bande débarque sur scène. Le public est heureux, la foule crie, ils sont enfin là, et Damon nous montre ses dents. Il mime un sportif lambda faisant son footing du Dimanche, c'est assez convaincant, bien qu'on n'ait je crois rarement vu quelqu'un courir avec un tel sourire aux lèvres.
On démarre très fort, avec un She's So High. Les fans sont présents, et entonnent les "She's so high, High above me". Damon Albarn secoue son buste de droite à gauche, ce qui donne un très joli mouvement en fait.Puis arrive un des titres le plus splendide pour faire bouger n'importe quel arrière train; Girls & Boys. C'est osé de leur part, je n'étais pas spécialement préparée psychologiquement à endurer un tel départ. Un tel titre, c'est juste très impressionnant en live.Je reconnais de suite Tracy Jacks, qui est une de mes chansons préfèrées, et ce fut assez magique. L'enchaînement de ces trois titres est une merveille. Le meilleur reste pourtant à venir, car la setlist est tout bonnement parfaite, un parfait mix de tous leurs albums, un best-of incontournable.On respire à nouveau sur There's No Other Way, Jubilee et Badhead. La machine est bien lancée, Damon sautille, pendant que le bassiste, Alex James, fume tranquillement tout en lançant d'immenses sourires à la foule une fois sur deux.


C'est à ce moment là que le chanteur s'empare d'une guitare de petite taille, pour jouer Beetlebum. C'est somptueux, nous sommes tous ravis, tout d'abord parce que c'est un sacré titre, et ensuite parce que Damon a l'air ravi, vraiment. Le groupe enchaîne avec Out of Time, puis Trimm Trab, qui est terrible. Le guitariste jubile, et nous aussi.
Damon décide de ravir encore une fois le public en sautant allègrement dans la fosse, puis vient Coffee & TV, et là c'est l'extase des plus totales, dès les premières notes.
Bon, il faut également je crois préciser qu'il y avait des musiciens sur scène (enfin j'entends par là des musiciens autres que nos quatre amis) dont des choeurs, des cuivres et si mes souvenirs sont bons des claviers ( il y avait également le piano de Damon sur scène mais il se s'en est pas servi, c'est déplorable mais bon, sur le coup ce à quoi nous avons eu le droit, avouons que personne ne s'en est rendu compte).
La lumière focalisée sur Damon, il chante et nous emporte totalement, nous sommes bercés par sa voix chantant Tender.
Ensuite on a le droit au tube Country House, énormissime. A un moment ce cher Albarn nous propose même de participer « You jump, I run » (et donc là il reprend son footing, c'est réellement joussif) Oily Water fait son effet, et on continue avec Chemical World et Sunday Sunday. Là le mégaphone posait à proximité du chanteur trouve son utilité: je n'ai pas trop saisi l'idée de départ, mais c'était plutôt comique de voir qu'Albarn avait l'air de bien s'amuser. Il invite après cet acte peu commun son pote Alex James à nous dire quelques mots, puisqu'il parle français. Pas très bavard, il nous dira juste qu'il est content, ça nous suffit pour nous satisfaire.

Surtout que là on nous sert un Parklife pêchu comme il le faut, on n'attendait pas mieux. (Ah si en fait, certains attendaient (moi par exemple tiens) que Damon daigne à leur toucher la main, et non je n'ai pas eu cette chance, manque de violence de ma part, ça m'apprendra ). Bon je traduis cette parenthèse: pendant Parklife, Albarn est descendu jusqu'à nous, et a serré plusieurs mains, dont celle de Juliet.
End Of A Century et To The End s'enchaînent à merveille, avant de laisser place à un This Is A Low des plus somptueux. Déjà qu'écouter cette chanson chez soi bien posément c'est quelque chose, alors là, la voix de Damon qui se trouve juste face à vous et qui regarde au loin, avec en fond la boule disco qui vient d'être descendue pour l'occasion, et ces lumières bleues: on se croirait presque sur une autre planète. Le grand jeu. Avant le premier rappel.



Popscene et Advert, et enfin Song 2: que du bonheur, je crois perdre mes reins durant la bataille, (et surtout ma place), je me retrouve donc au 4ème rang pour le spectacle impressionnant: un magistral lancé de coussins (donnés en début de concert, si on souhaitait s'asseoir sur les gradins; les lyonnais sont généreux, c'est bien connu), bon en fait on apprendra par la suite que c'est une tradition des Nuits de Fourvière.
Si Coxon est un habitué du théâtre antique, Alex James, lui, ne l'est pas, et profite de l'instant en s'allongeant pleinement sur le matelas formé par les coussins sur scène. Oui parce que c'est Blur qui joue cette fois, donc malgré les efforts de la sécurité pour rétablir un peu d'ordre, absolement personne n'a retrouvé son calme pour le dernier rappel. Ce qui semble beaucoup amuser Damon & Cie.
C'est sur le triste Death Of A Party que débute le commencement de la fin, puis un For Tomorrow et le très attendu The Universal (encore un de mes titres préfèrés), « Yes it really really really could happen », en effet ce soir il s'est bien produit quelque chose: un retour en force du groupe, spectaculaire, et qui relève presque du fantastique.





The Cat Claw

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