TAKE A DRAG OR TWO W/ DON RIMINI

Don Rimini @ Festival Pantiero // Mathilde de Morny pour TADOT

La seizième édition du festival Panoramas (Morlaix), fut l'occasion pour nous de resserrer la pince à Don Rimini après sa performance remarquée au Pantiero l'été précédent. Jamais décevant et toujours franc, le Parrain de l'électro française a accepté de répondre à nos questions. On vous fait le débriefing.


Hello Don, on est ravis de ta présence à Panoramas. Avant de parler du live, pourrais-tu nous expliquer comment tu travailles au niveau de la production ?

Alors tout est chez moi, j'ai un home studio avec lequel je fais tous mes morceaux que je produis sur un logiciel qui s'appelle Cubase mais je suis aussi sur Live Ableton. En gros j'utilise des synthés virtuels et des effets virtuels. J'ai aussi quelques machines hardware, j'ai un sampleur mais je ne les utilise plus. Je fais tout ça sur ordinateur maintenant.

Quelles sont tes plus grandes sources d'inspiration ? On peut voir que ça change au fil de tes productions, notamment ton dernier maxi qui était assez surprenant.

Effectivement mes influences ont changées, ma manière de produire aussi car je voulais créer quelque chose d'un petit peu différent. Sur mon dernier maxi, Fear Of Missing Out, j'ai voulu faire un humble hommage à la musique que j'aimais dans les années 90, la house music. C'est des labels comme Roulé records le label de Thomas Bangalter, Crydamoure ou même des DJs comme DJ Sneak , Armand Van Helden etc.  C'est mon humble hommage à cette musique mais voilà ça reste sur ce maxi qui est un peu spécial. Les prochains seront complétement différents, les autres l'étaient déjà. 

On pourrait dire que tu fonctionnes par envie alors ?

Oui voilà c'est par envie, par coup de coeur. Là je commence à travailler sur le prochain mais aussi sur des remixes. Il y a celui de Modek qui est sorti il y a pas très longtemps. Là c'était complétement techno acid et pour la suite on verra selon mes envies.

Pour revenir sur tes inspirations, elles sont seulement musicales ?

Pas du tout ! Je m'inspire de beaucoup de choses. Ça peut être un film - par exemple sur le dernier maxi, on entend des samples d'un film sur The Future Is Ours - , une fille dans la rue, une atmosphère, un parfum. C'est l'émotion : essayer de retranscrire une émotion qu'on a eue, en musique. 

D'où ton fonctionnement plutôt par maxi, EP que par album ?

Oui voilà. Dans la musique électronique c'est difficile de voir les albums qui ont vraiment percé, qui ont vraiment marché. Moi je me sens pas de faire un album. Je suis bien dans le format EP, je trouve que c'est très bien. C'est un petit format avec quatre à cinq titres. Ca a toujours bien fonctionné pour moi comme ça. Même mes anciens maxis je les appelais "mini-album" parce qu'il y avait jamais de face B. Pour ce que je fais, je peux pas parler pour toutes les musiques électroniques non plus, je trouve ça plus pertinent puisque je produis plutôt de la musique pour le club. 

On te sait très curieux vis-à-vis des musiques actuelles, tu peux nous faire partager tes derniers coups de coeur en date ?

Ça change constamment mais en ce moment je dirais Ninetynine qui est un américain qui fait plutôt de la house filtrée c'est assez cool et j'ai un pote aussi qui s'appelle Surfing Leons et qui fait plutôt un truc un peu tropical avec une américaine qui chante dessus. Après il y a mon petit protégé et pote surtout, Badman, Arthur, avec qui je vais mixer demain, toujours sur le festival, qui fait quelque chose de très intéressant. Il y a plein d'autres choses, des labels aussi : GMD, qui font plutôt de la techno, Bad Life, pareil. Black Butter aussi, un label anglais qui est plus dans le son U.K, bass. Enfin j'écoute de tout, je suis assez curieux.

Tu tournes avec ton nouveau live depuis fin 2011, comment s'est passée la préparation ?

Oh c'est assez compliqué ! Et bien plus technique que ça n'y paraît. Pour le live j'ai mis bien six mois de préparation pour vraiment parfaire le truc que ce soit scéniquement comment habiller la scène, au niveau du son puisque j'ai du retravailler tous mes morceaux et savoir lesquels j'allais mettre dans le live, lesquels j'allais modifier complétement etc. D'ailleurs ils sont tous modifiés enfin recrées pour le live et il y en a d'autres qui ne sont jamais sortis, qui sont des exclusivités pour le live.

Qu'est-ce-que tu ressens avant de monter sur scène, sachant que tu as un équipement qui est assez monumental ?

Alors c'est très ambivalent. C'est deux choses : je suis très excité parce que ça me fait super plaisir et que j'ai envie de montrer toutes ces images, ce son et tout ce travail justement de plus de six mois puisque j'essaie de le faire évoluer à chaque date mais en même temps le live c'est une prise de risques aussi parce qu'il y a pas une bande qui tourne derrière. C'est vraiment moi qui joue les choses et les machines, l'informatique - puisque je travaille avec des ordinateurs - bon... On est jamais à l’abri d'une panne ! Maintenant, je travaille avec toute une équipe pour le live,  des gens très compétents chacun dans leur domaine, que ce soit le son, la lumière ou la vidéo et pour l'instant on a vraiment pas eu de problème : on touche du bois, tout va très bien.


Propos recueillis par Jessyka.

Merci à Don Rimini pour avoir répondu à nos questions, à Julie Bataille et Patricia Teglia de l'agence Aoura pour l'organisation presse et bien sûr à toute l'équipe du festival Panoramas pour une programmation, un accueil et une ambiance au top.

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