TAKE A DRAG OR TWO W / PA


Ça faisait longtemps que l'on ne vous avait pas emmenés à la découverte de la scène nîmoise. Séance de rattrapage ci-dessous avec notre rencontre du groupe PA, un trio énergique qui déborde d'actu. Voyez-donc pas vous mêmes !

Saluts les garçons, alors tout d'abord les PA c'est qui et c'est quoi ?
P A c'est Pilote Automatique, Patinage Artistique, Petit Animal, Projection Astrale, mais surtout Potentiel d'Action.

Vous avez récemment opéré un virage plus électro-pop, comment ça s'est produit ? Ça s'est fait par étapes où vous avez radicalement changé de façon de fonctionner ?
 Ça s'est produit plutôt naturellement, on avait envie d'enrichir notre musique de sons différents, plus éléctro. Créer des sons sur logiciel c'est quelque chose qu'on faisait pas du tout avant et qu'on a découvert petit à petit, en plus de jouer de nos instruments en live, on a appris à créer des sons à partir de rien et à les mélanger au mieux. On essaie de ne pas se donner de limites sur l'utilisation des sons.

Si votre son a évolué c'est peut-être aussi que vous avez commencé la musique jeunes, alors forcément les influences comme la manière d'envisager la musique évoluent : aujourd'hui comment voyez-vous ceux que vous étiez il y a un ou deux ans ?
C'est vrai qu'on a commencé tôt et on a fait des choses très différentes, on a pu se construire au fil des concerts, qu'ils soient bons ou moins bons. On a pris de l'expérience et du coup maintenant on sait clairement ce qu'on veut et ce qu'on ne veut pas. Il y a deux ans on était Panik Angelik, on faisait une pop rock assez adolescente, qui ne nous correspond plus aujourd'hui mais qui nous plaisait à l'époque. Si aujourd'hui on est plus vraiment les mêmes, c'est justement parce qu'on est passé par tout ça.

Le changement musical n'est pas le seul au rendez-vous : vous êtes aussi passés de Panik Angelik à PA, pourquoi ?
On s'est appelé Panik Angelik dès la création du groupe. Quatre ou cinq ans plus tard, quand on a tous plus de 20 ans, on a envie de changement. Et en même temps rien de trop radical. P A nous va donc très bien.

© Laurent Allard


Ce qui ne change pas, et c'est là votre originalité, c'est le choix de chanter en français ! Alors expliquez-nous un peu comment vous fonctionnez pour écrire les paroles ?
Le français est une langue délicate en matière de musique. On écrit en cherchant d'abord des sonorités, des syllabes qui soient mélodieuses, accrocheuses. Puis on essaie de bâtir nos histoires, on se crée pas mal de films dans nos têtes à tous les trois, qu'on essaie de faire passer au public. Sans aller dans des paroles trop concrètes, on veut que les gens puissent y comprendre ce qu'ils ont envie de comprendre.

Vous n'avez jamais été tentés de chanter en anglais ?
Si, une fois, pour rigoler avec nos copains MasterFader quand on a enregistré It Must Be Eating. Mais ça se prêtait au contexte. Dans le cadre du groupe non, ce serait trop bizarre, on aime vraiment faire de la musique efficace et y rajouter nos paroles en français, qu'on peut tous comprendre. L'anglais restera pour les autres, il y a de très bons groupes français qui ont fait le choix de cette langue, mais ça nous tente pas vraiment.

Votre premier EP en tant que "PA" sort bientôt, à quoi on peut s'attendre ?
On peut s'attendre à 5 chansons et 2 instrus, et un univers spécial qui englobe tout ça. On a enregistré ce cd à un moment chouette, dans une ambiance chouette et avec des gens chouettes. On trouvait qu'il correspondait bien à l'ambiance automne/hiver, contrairement à nos précédents morceaux, plus summer.

Cette sortie devrait être accompagnée de remixes, vous pouvez nous en parler un peu ?
On évolue avec nos amis qui ont tous des projets musicaux. On est un espèce de clan, une meute même ! Il y a nos très chers MasterFader, avec qui on fait pas mal de concerts, Bise Bise Bise aussi qui est complètement taré, et les gars du WTC par exemple. Donc on adore bosser ensemble et partager nos idées. Du coup, on s'est dit qu'on allait sortir un EP avec les remixes qu'ont fait nos potes, Jaguar remixé par Bises Bises Bises, par MasterFader, Mitch et Le Monstre remixé par Le Chat, avec qui on a enregistré des parties de l'EP et beaucoup bossé ensemble. Tout ça devrait être bien cool. On a de la chance d'avoir des potes qui ont tous des projets musicaux, on serait malades de pas en profiter pour triper un peu.

Depuis que les Panik Angelik sont devenus les PA c'est un peu la clipomanie : alors que la vidéo du Monstre tourne encore sur la toile, vous en préparez une deuxième, vous pouvez nous en parler ? Ça va ressembler à quoi ?
Oui on s'est dit qu'on allait coller des images à chacune de nos chansons. C'est vraiment un truc qui nous fait vibrer. On est des fous de cinéma et on aimerait faire de nos chansons des histoires avec nos propres moyens, ou toujours en bossant avec des potes. Là on a tourné le clip de l'interlude du cd, un morceau instru un peu vrillé. On a hâte de vous montrer ça. Mais évidemment ça prend toujours un peu plus de temps quand on fait tout en homemade.




On parlait tout à l'heure de changement, est-ce-qu'il y en a eut dans votre attitude scénique ?
J'imagine, c'est difficile de s'en rendre compte réellement. On a beaucoup travaillé mais on essaie de rester le plus naturel possible. On est pas fans du mode "on a bien apprit notre chorégraphie". On en est pas là non plus, pour le moment on fait ce qu'on veut, l'important reste la musique et l'univers.

Et justement, des concerts à annoncer ?
Oui, vous pouvez les retrouver sur notre fanpage http://facebook.com/palegroupe !
Mais surtout venez nous voir, très chers amis, au Bus Palladium le 31 mars, la soirée va être grandiose fabuleuse magique symphonique mystérieuse glauque et mélancolique.

Vous pensez quoi de la scène nîmoise ?
La fameuse question sur la scène nîmoise. Ben écoute ça bouge bien je crois. C'est vrai qu'on a tendance à rester un peu de notre coté avec nos copains, du coup certainement qu'on loupe des choses. Après on sait qu'il y a du très bon qui se profile. Les Mofo Party Plan risquent de retourner pas mal de salles, et les Froggs se débrouillent bien eux aussi. Et puis ça change un peu du garage rock qui avait prit possession de Nîmes depuis des années. On aime bien ça, mais ça fait du bien de voir autre chose ici.

Si pouviez tirer une taffe ou deux sur la cigarette de quelqu'un de connu, ce serait qui ?
Mitch Bouyer, sacré coyote.

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire