DFA PARTY @ NIMES


Il faut se l'avouer, on vous aura bien bassinés avec la DFA Party qui se tenait à Nîmes le samedi 10 mars dernier. Le temps de s'en remettre, nous voilà revenues pour en remettre une couche avec notre compte-rendu.
Si l'on était très excités à l'idée de cette soirée, c'est surtout car l'on fait confiance aux Demande moi de m'arrêter, l'association qui avait réussi le pari d'organiser une telle soirée dans ce petit bar pas du tout "DFA" du centre-ville nîmois. Car pour être franche, je n'avais jamais jeté une oreille très attentive à Shit Robot, pensant que cette électro aux reflets disco n'avait rien à faire dans ma bibliothèque musicale qui constitue un cheminement entre l'indie et le garage rock. Un irlandais derrière des platines cd, j'aurais volontiers laissé ça à Yann Benoît. Quant à Prinzhorn Dance School, je ne connaissais d'eux qu'un seul clip qui me paraissait très sympathique mais j'avais à l'idée qu'il s'agissait d'un groupe à l'esthétique vue et revue qui nous servirait un rock indé dosé avec justesse pour nous faire danser dans les plus beaux moments d'ivresse, mais sans plus d'intérêt.
Mais voilà les amis, après une telle soirée, j'en viens presque à préférer Prinzhorn Dance School et Shit Robot à mes chouchoux du label DFA que sont Yacht. Rien ne va plus dans ma bibliothèque musicale.


Là ou il faut, quand il faut.
Ce soir là, on arrive en avance histoire de siroter une bière pendant les balances et de recueillir les premières impressions des organisateurs au sujet des groupes. Tout semble annoncer que la soirée se déroulera à merveille, Shit Robot comme les Prinzhorn paraissent sympathiques et prêts à nous donner le meilleur de leur musique. On s'installe donc quelques minutes pour observer les balances de Prinzhorn Dance School et, déjà, alors que les conditions techniques ne sont pas encore au rendez-vous, l'on est impressionnés par l'énergie que dégage le groupe, à la fois froide et terriblement accueillante. Nos premières impressions se confirmeront quelques heures plus tard où le groupe dévoilera un set parfaitement millimétré, qui laisse place aux accords puissants comme au silence régénérant. Si cette musique nous donne froid dans le dos, on a des papillons dans le ventre aux meilleurs moments de leur set. Très vite, une préférence s'affirme pour les morceaux de leur premier album éponyme tels que le plus-que-parfait Don't Talk To Strangers car on y retrouve une qualité irréprochable bercée par une ambiance familiale, caractéristique des groupes invités par l'association DMDMA. Au fil de leur set, l'on oublie qu'il s'agit d'une DFA Party comme on pourrait en voir à New York car un véritable lien de proximité s'établit entre le groupe, les organisateurs et nous. On retrouve cette énergie et cette complicité qu'on avait tant appréciée avec les Kits ou les Hentchmen, dont le passage à Nîmes restera gravé dans nos festives mémoires. Les Prinzhorn Dance School nous ont véritablement donné l'impression d'être au bon endroit au bon moment.


Dance School
Si l'on a dansé avec Prinzhorn Dance School, c'était bien gentiment et l'on était pas encore rassasiés pour la soirée. C'était sans compter sur l'arrivée de Shit Robot, ce bonhomme respirant la sympathie qui s'apprêtait à nous faire danser pour de bon. Il s'installe avec ses platines et ses cds, devant la scène, sans aucun piédestal. Avant même les premières notes, un lien de proximité se crée : l'on se place à un mètre de lui, prêts à danser, et déjà des sourires s'échangent. D'un côté des platines comme de l'autre on sent que tout le monde est ravi d'être là. Celui que l'on surnomme gentiment "Shit" commence son set et il fait alors voler en éclats tous mes aprioris : la touche disco qui berce ses compos me fascine très vite tandis que l'influence James Murphy se fait sentir juste ce qu'il faut. Difficile alors de ne pas entrer dans son jeu et de danser comme si notre vie en dépendait. Et devant les platines, l'ambiance se crée autour d'un éclectisme flagrant : les âges et les préférences musicales s'oublient et Shit Robot fait l'unanimité. Auprès des Prinzhorn Dance School également, car Suzi viendra checker son booty avec le public, me taxant une cigarette au passage et me complimentant sur mon t-shirt Joy Division  : "C'est pas DFA Records, mais c'est cool quand même.". 
Comme à chaque fois avec Demande moi de m'arrêter, on se dit qu'on est bien contents d'être à notre place et de profiter de ce moment d'exception. Exceptionnel, ça l'était. Et sans abus de langage. Un grand merci à toute l'équipe. 

Jessyka

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