MARSATAC : SAMEDI SOIR, LE BILAN


SAMEDI 1er OCTOBRE :


Ayant pris nos marques le vendredi soir, on arrive plus légères samedi à la Friche en tout début de soirée. Et rien de tel que de commencer la soirée avec deux formidables rencontres, Hyphen Hyphen et Oh! Tiger Mountain dont on vous donnera des nouvelles très bientôt. Mais pour l'heure, parlons bien, parlons concerts !

Oh! Tiger Moutain par Guillaume Ducarme

Oh! Tiger Mountain : Ce sont les jeunes hommes de Tiger Mountain qui ouvrent cette soirée du samedi à domicile et sur la grande scène ! Il est à peine 21 heures passées mais la salle Cartonnerie est remplie, et pas que de festivaliers : d'émotions aussi. En effet, les deux Mathieu installent très rapidement une ambiance intimiste et très vite vient l'impression qu'ils ne jouent pas à domicile mais au nôtre, au beau milieu de notre salon ou studio d'étudiante. Le masque de Tigre et les yeux illuminés du premier Mathieu, le sourire aux lèvres et les multiples instruments du second nous réchauffent un peu le coeur et nous montrent que, oui, on est encore capables d'apprécier un concert sans pogos, danses frénétiques et autres transes en plein festival. Ici, on se laisse aller et on se laisse porter par la douceur et le sublime d'une musique venue de partout et de nulle part. Les morceaux voguent d'eux à nous avec plénitude et on l'on savoure ce moment d'exception qui devra s'abréger de notre côté pour cause d'interview imminente, ô tristesse.

Gablé : De retour d'interview avec les Housse de Racket, l'on arrive juste à temps pour la fin du set de Gablé que l'on aurait vraiment aimé prendre plus tôt en chemin, histoire de pénétrer un peu l'intensité de ce live qui avait le parfum du remarquable (à moins que ce ne soit celui de la sueur). Mais le temps de quelques morceaux, leur musique toute bricolée aura eut le temps de nous saisir un peu, notamment durant les quelques secondes où ils entonneront le Ice Cream de Battles.

Hyphen Hyphen par Guillaume Ducarme

Entre quelques allées et venues à l'espace presse, l'on tentera de pénétrer la scène Cabaret Aléatoire pendant le live de The Death Set. Et les bonshommes portent bien leur nom puisque les festivaliers sortent à reculons de la salle, repoussés qu'ils étaient par les pogos incessants. D'humeur combattive, on jettera nos bières par dessus tête pour pénétrer la masse frénétique : on tiendra bien cinq minutes et c'est à noter dans notre livre des records. Le moment était assez drôle mais avec un peu de recul on se dit que c'est quand même dommage d'avoir loupé un si bon concert de peur de perdre une côte dans la foule. Autre déception, devoir partir avant le début du live des Hyphen Hyphen et revenir alors qu'il vient de s'achever. Malédiction !

Rafale : La déception de ne pas voir Hyphen Hyphen ce soir là sera tout de même contrebalancée juste après par une belle et tonique découverte : Rafale. C'est en restant du côté de la scène Seita sans trop savoir ce qui nous attendait que l'on s'est pris une claque magistrale : voix menaçante, armature électronique et dessous rock'n'roll, on ne pouvait pas imaginer meilleur cocktail pour vivre la musique des pieds à la tête. Autant vous dire qu'avec Rafale, on danse sans retenue, surtout quand le groupe entonne Life In Mono, tube à retenir de ce Marsatac 2011.

Yuksek par Guillaume Ducarme
Yuksek : L'on arrive à la scène Cartonnerie juste au moment où Yuksek rentre dans le vif du sujet avec Extraball. Difficile alors de ne pas se laisser entraîner par une telle énergie, surtout compte-tenu du nombre de festivaliers venus applaudir le mania de l'électro rémoise. S'enchaînent alors de nombreux titres du dernier album - Living On The Edge Of Time - et sur toutes les lèvres les paroles (ou des ébauches de paroles du moins), et dans tous les yeux des pupilles écarquillées, et dans tous les corps une envie folle de danser. L'expérience est radicalement différente du coucher de soleil romantique des Lives au Pont, ici la lumière est synthétique et elle brille sur une salle pleine à craquer. L'on ne saurait dire laquelle des performances l'on a le plus appréciée, le fait est que l'ami Yuksek s'adapte à toutes sortes de décors. Nous qui avions peur de nous lasser, on ne demande en fait qu'une chose c'est de le revoir en concert et ce au plus vite !

Mondkopf par Florian Gallène
Mondkopf : L'été dernier, nous avions eut un véritable coup de coeur pour Mondkopf sur le festival Pantiero. Depuis, l'envie de le revoir sur scène nous trottait un peu en tête alors lorsque l'occasion s'est présentée samedi soir dernier sur la scène Cartonnerie c'est le sourire aux lèvres que nous investissions le deuxième rang. Dès les premières notes turbulentes et fiévreuses de l'électro du jeune toulousain posées, c'est les yeux fermés que nous revivions l'expérience Pantiero, peut-être encore plus intensément cette fois encore. Les morceaux de Mondkopf ont ce quelque chose d'onirique et de céleste qui fait automatiquement surgir en nous une multitude de sentiments contradictoires. Son set rafraîchit autant qu'il coupe le souffle, est énergique au possible dans le même temps qu'il nous donne envie de nous plonger dans un sommeil profond et imagé. Le possible et l'impossible, tout nous traverse l'esprit pendant le set de Mondkopf qui nous scotche de plus belle.

Modeselektor : De nombreux festivaliers et amateurs d'électro étaient présents cette nuit là dans l'impatience de découvrir le live de Modeselektor, joué pour la première fois en France depuis la toute récente sortie du dernier album Monkeytown. Et satisfaction leur fût très certainement apportée ! Malheureusement, on ne pénètre pas comme ça les méandres de l'électro-hip-hop de Modeselektor. Leurs codes et leur esthétique leurs sont propres et il faut commencer par s’approprier leurs albums avant de sortir le grand jeu en live, au risque d'en sortie déçue. On écoutera donc beaucoup Monkeytown ces prochaines semaines, mais pas pour le souvenir de leur performance au Marsatac, plutôt dans l'impatience de la prochaine.

Modeselektor par Florian Gallène
C'est donc sans hésitation aucune que l'on sacre Marsatac festival de la rentrée et que l'on se donne rendez-vous en Septembre 2012 à la Friche Belle de Mai pour encore plus de live, de bière, de découvertes, d'interviews et de courbatures.

Jessyka

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