MARSATAC : VENDREDI SOIR, LE BILAN


On a vous aura longuement rabattu les oreilles avec le Festival Marsatac qui avait lieu à la Friche Belle de Mai le week-end dernier. Finit donc le temps des mises en bouche, une semaine tout pile après notre arrivée à Marseille il est temps de se rafraîchir la mémoire et de vous conter nos aventures musicales.


VENDREDI 30 SEPTEMBRE :


Pour être franche, on démarre un peu le festival les pieds dans le plat. Impossible de trouver les navettes qui devaient nous emmener jusqu'au festival depuis la gare, nous nous y rendons donc à pieds, un peu à tâtons, entourées d'une belle bande de galériens qui ne se repéraient pas mieux que nous. Nous arrivons donc à la Friche à une heure déjà tardive - mais vivantes après une traversée de la ville, hallelujah! - mais assez tôt pour Theophilus London. Mais avant de suer devant un live exceptionnel d'une heure sur la scène de la Cartonnerie, encore fallait-il la trouver ! En effet, le site en lui-même est un peu déstabilisant au premier abord : une sorte d'immense squat surpeuplé où l'on navigue difficilement, affrontant à chacune de nos allées et venues le désormais célèbre "couloir de la mort" où une voix robotique nous échauffe les oreilles de son discours sonnant à peu près ainsi "Calmez-vous, calmez-vous, calmez-vous, cassez-vous, calmez-vous, calmez-vous, battez-vous" alors que l'on lit sur les murs le slogan "LIBERTEZ EGALITEZ FRATERNITEZ" - le tout signé H5 - ! En bref, l'on ne sait pas trop où se diriger  pour trouver notre bonheur musical et c'est lorsque l'on trouvera enfin la scène Cartonnerie que l'on aura enfin la certitude de l'avoir trouvé.

Theophilus London par Jean-Damien Laurent
Theophilus London : Aux premiers rangs, l'ambiance est électrique et la sueur abonde. La bière et les chapeaux volent, les filles de déhanchent et les mecs checkent leur booty. Pour dire les choses bien, on est à l'aise tous ensemble alors que Theophilus London déroule un set à en faire pâmer des minettes qui confirme notre bonne impression concernant le dernier album, Timez Are Weird These Days.

Chinese Man : Entre deux concerts, on vogue un peu voir ce qui se passe à Seita et au Cabaret Aléatoire mais rien ne retiendra vraiment notre oreille. Retour à la case départ donc, pile à temps pour le set de Chinese Man. Si nos quelques écoutes de Racing With The Sun nous avaient poussées à mettre Chinese Man sur la liste des groupes à voir en live, leur performance au Marsatac les place directement dans celle de groupes à voir encore et encore. Leur performance est d'une qualité rare et les messieurs nous scotchent bien que leur musique serait mieux ressortie dans un lieu plus intimiste.

Brodinski : La soirée se terminera tard, très tard en compagnie de l'électro brûlante de Brodinski. Le DJ Remois protégé de Yuksek - exemple parfait de l'élève qui égale le maître - nous fera découvrir son univers sans que jamais l'on ait envie de s'arrêter de danser. En somme, un cocktail musical à en chasser l'idée même de fatigue de ton cerveau.

Comptes-rendus : Tu ne comptes plus le nombre de fois où ... on te demande si tu vends ton bracelet presse, où on te complimente sur ton tshirt Joy Division, où on te demande si tu écoutes vraiment ce groupe ou si c'est juste pour faire la belle (les deux), où on te demande si tu as un ticket boisson, où on te donne un ticket boisson, où on te demande si tu as un programme (non), où tu demandes du feu sans succès, où tu demandes du feu et obtient une cigarette, où on te déboîte une épaule en te doublant, où te déboîte la deuxième en repassant pour sortir, où on te demande quel groupe est en train de jouer là, maintenant, devant toi.

Jessyka

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