Phoenix @ Aeronef, Lille


Cette année, nos quatre versaillais ont connu un succès fou avec leur quatrième album, Wolfgang Amadeus Phoenix. Et avec un tel titre pour présenter ce projectile, il fallait assurer. Eh bien on peut dire qu'ils se sont bien débrouillés, les gars, avec un single devenu un tube dès sa sortie, et des shows à n'en plus finir !
Diablement efficaces avec leur pop toujours plus branchée électro, ( la faute Philippe Zdar de Cassius qui a co-produit et mixé ce WAP ), les Phoenix deviennent désormais connus autant en France que dans les autres pays= miracle ? Peut-être bien, car les américains se faisant piégés à propos de leur nationalité sont nombreux !


16 Octobre, la pluie, le froid, Lille, Phoenix.

Le 16 Octobre est une date clef, Naissance d'Oscar Wilde, Exécution de Marie Antoinette, Libération de Bertrand Cantat à ces événement marquants je peux désormais ajouter : Concert de Phoenix. C'est en effet un 16 Octobre dans le blizzard de Lille que l'on attend devant la salle, les hommes de la sécurité sont vite pris de compassion et nous laissent entrer dans la salle. 2éme Rang devant le centre de la scène, la soirée s'annonce bien. La première partie arrive et une ambiance très douce se met en place, c'est à la mode hippie que la chanteuse nous déverse ses mélodies. Une très belle mise en bouche pour cette soirée. Les Phoenix Men arrivent tranquillement, ils se mettent en place à leur aise et le public entre en transe. Thomas Mars se colle devant son micro, ouvre la bouche, on attend plus que le son de sa voix. Les musiciens sont finalement les premiers à se faire entendre. Alors que l'on ne s'y attend pas Laurent Brancowitz lance les premières notes de Lisztomania, le public est plus que réactif et réagit instantanément à l'entente du tube phare du dernier album de la band. Lisztomania le second single tiré de Wolfgang Amadeus Phoenix a pour une fois reçu les honneurs de la critique Française pourtant réticente à la musique de Phoenix. Lisztomania a été écrite en l'honneur de Frantz Liszt, compositeur et pianiste Hongrois du XIX ème siècle qui a été dépeint dans le film Lizstomania comme la première pop star de la musique classique. Voila pour l’histoire. Le groupe s'en donne à cœur joie et le public le suit, pour moi qui suis au second rang c'est l'euphorie complète, nous sommes bercé par le mouvement des slams et des pogos dès la première chanson.


Vient ensuite Long Distance Call, à vrai dire, mon pricipal souvenir de cette chanson est que j’ai du lutter pour ne pas périr dans la foule. En effet, les fans de Phoenix sont vraiment en forme ce soir ! Quand vient Lasso, j’arrive enfin à profiter et à hurler gentiment “Hey would you go away, would you go away with a Lasso?” C’est un très bon moment qui reste pour moi un des souvenirs les plus agréables de ce concert. Run Run Run et son son petit côté inquiétant prennent place, on dirait que la foule se calme pour écouter « I think we’d better Run Run Run » Thomas Mars nous dit donc très calmement que nous ferions mieux de nous en aller… Personnellement, c’est ce que je fais dès la fin de Fences, la chanson suivante qui va donner à la foule une nouvelle vague de mouvement trop forte pour moi. Dommage que mon souvenir de Fences soit mitigé par le regret de devoir reculer de quelques rangs la rage du public étant trop forte pour moi. Cependant, je ne regrette pas mon choix. Quelques rangs plus loin, certes il me faut lever la tête mais je savoure enfin le concert comme je le souhaitais. « Fences in you home » prend fin et moi je prends place plus loin. Girlfriend suit, et sur cette chanson qui m’est chère, la voix de Thomas Mars est parfaitement en place. Girlfriend est la première chanson de Phoenix que j’ai découverte et aussi un de leur plus grand succès. Phoenix est passé en live dans deux shows télévisés Américains avec cette chanson ! Une première pour un groupe Français.


Armistice démarre, c’est une révélation. Alors qu’elle est loin d’être une de mes chansons favorites, elle dégage ici quelque chose de très fort qui ne me laisse pas insensible. Vient ensuite la partie la plus intense du concert, Love Like A Sunset, le morceau instrumental du dernier album du groupe. Si Run Run Run est inquiétante, celle-ci est encore davantage angoissante ! La chanson dure un long moment, Thomas Mars quitte la scène pour se jeter dans le public, j’en profite alors pour avancer vers la scène et quand Thomas revient vers celle ci, j’en profite pour lui toucher la cuisse au passage. (Bien sur, ma main ne reverra plus l’eau dès lors) .

Too young et Rally son trop courtes mais très bonnes. Rally m’entraîne et m’emmène loin. L’Aéronef de Lille est l’endroit rêvé pour ce genre de concert, plutôt intimiste mais assez grand pour que le concert soit vivant. Thomas Mars et Christian Mazzalai restent seuls sur scène et nous livrent en acoustique Playgroud Love, une chanson d’Air mais ce n’est pas étonnant puisque Thomas Mars l’interprète sur la BO du film Virgin Suicide. Le public réagit bien, il est calme, les Amoureux s’embrassent les autres chantent « Anytime, Anyway, You’re my Playground Love… » Quoi de mieux après ça qu’un Everything is Everything « Things are gonna change, and not for better » Pas besoin d’écouter bien longtemps pour reconnaître ce chef d’œuvre de Phoenix. Voir le public chanter en accord « Everything is everything, the more I talk about it, the less I do control » est très émouvant.

La fin est proche, Phoenix s’en va sur consolation prizes et revient pour deux rappels 1901 qui a été le premier single de Wolfgang Amadeus Phoenix est énorme, on profite de chaque instant sachant que ca peut être le dernier, mais finalement Phoenix nous jouera un magnifique Rome : « Rome Rome Rome What can I say ? » Phoenix fait durer son morceau mais finit par nous dire Adieu après un peu moins d’une heure trente de show. Reste un souvenir très fort de ce concert. Un très beau show du groupe, et un public très agité. La setlist est presque parfaite, il manque juste « Lost and Found » Forcemment, c’est ma préférée, mais ça reste pour sur une soirée inoubliable, parfaitement à l’image que l’on se fait de Phoenix et de sa musique.

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