LE CLIP DE LA SEMAINE #92



Lundi 25 Mars 2013. Une nouvelle semaine qui commence, et en musique siouplé. 
On ne vous fera pas l'affront de vous forcer à écouter les Strokes, Bester Langs ayant tout dit à ce sujet sur Gonzaï. Au détour de quelques phrases gonzo, le type nous balance une idée frappante. Les Strokes sont bien des paresseux, comme il en existe beaucoup en musique. Sauf que leur musique ne se prête pas à la paresse, car feu leur rock puissant devenu une soupe encore plus indigeste que le plus inaudible des revivals aurait bien nécessité une once d'investissement afin de passer au niveau supérieur ; celui où tu tapes du pied nerveusement, fait péter le volume dans ton casque et t'allumes une clope à toute vitesse parce que ton cerveau est soudainement tout rock'n'rollé. Mais il n'en est rien et de leur paresse l'on ne saurait s'abrutir.

Ceci dit, il existe en musique des paresseux qui réussissent leur tour. Leur paresse flirte avec la nonchalance, ils n'ont que faire de s'améliorer - du moins du point de vue de leur coolitude apparente - et s'évertuent à faire passer leur talent pour la norme. Ils s'appellent, par exemple, The Growlers. Une formation amorcée sous le soleil de Long Beach, Californie par quelques types qui créent entre deux sessions de surf des mélodies qui dégoulinent de fainéantise, aussi douces qu'un pique-nique dominical sur la côte ouest.

Ces mecs là ne se prennent jamais trop au sérieux mais leur recette fonctionne. Un peu average mais pas trop : quand ils vont en fripe pour se foutre de la gueule des vieux bouts de chiffons aux odeurs suspectes comme 90% de la jeunesse abrutie par Pitchfork, ils osent jouer à fond le jeu du kitsch et porter ces horreurs, à la ville comme à la scène.
Pour mieux éclairer ta lanterne sur ces faux-hipsters/vrais-branleurs, on te propose le clip de Someday où les californiens se la jouent hobo avec une BO surpassant de loin Charlie Winston.

A noter au passage sur ton agenda Hello Kitty que le groupe jouera le 14 Avril à la Mécanique Ondulatoire en compagnie d'Elyas Khan

Bonne semaine à tous,

Jessyka