TAKE A DRAG OR TWO W / JEAN MARIE SEVAIN, PROGRAMMATEUR DU FESTIVAL PANTIERO


On vous l'aura dit et répété, du 8 au 11 Août il faut absolument être au festival Pantiero à Cannes où vous aurez l'occasion de mêler les lives de vos artistes contemporains fétiches à ceux qui vous feront vibrer demain. Face à une programmation si prometteuse, nous avons voulu poser quelques questions à l'homme qui avait orchestré tout ça, et que l'on bénira certainement au sortir de ces quatre soirées d'intensité musicale. Il s'agit de Jean-Marie Sevain, cannois d'origine et lyonnais d'adoption mais surtout encyclopédie des musiques d'hier et d'aujourd'hui, d'ici et d'ailleurs. Accessoirement, le premier à refuser de tirer une taffe !

Bonjour Jean-Marie, tout d’abord pouvez-vous présenter votre rôle au sein du festival Pantiero ?
Je suis programmateur à Pantiero depuis la première édition en 2002. Par ailleurs j'organise beaucoup de concerts aussi Lyon, où je vis.

Quel est votre parcours de music addict ?
J'ai tenu un lieu à Lyon dans les années 90 dédié au rock et à la pop indé, j'ai aussi vécu à Londres pendant 6 ans où j'ai beaucoup mixé en découvrant les musiques noires et en m'ouvrant aux musiques électroniques. Je suis par ailleurs fan de musiques du monde dès lors qu'elle sortent des chemins aseptisés.

Comment procédez-vous pour la programmation ? Vous faites votre sélection en allant à
des concerts au long de l’année ou il vous arrive de faire confiance à ce que vous avez pu
entendre sur disque ?
Je vois en effet beaucoup de concerts, j'essaie de proposer des groupes dont je connais la valeur scénique mais il m'arrive aussi de programmer sans avoir vu. Mais j'ai pas mal de potes dans le milieu, il nous arrivent de discuter musique et concerts...

Comment parvenez-vous à savoir que l’enchaînement entre les groupes va fonctionner ?
Par exemple, la soirée du 11 août prochain est très orientée électro mais elle commence
à 20h avec le groupe de rap Le Klub des Loosers, comment avez-vous imaginé cette soirée
surprenante ?
Il y a deux façons de voir les choses sur une soirée, soit on construit une longue histoire, soit on propose plusieurs histoires. Je peux faire les deux. Un concert en lui même est une histoire à part entière. Commencer avec le Klub des Loosers le 11 août me paraît assez logique dans la mesure où sur cette soirée j'ai essayé de construire une histoire avec plusieurs chapitres. Klub des Loosers + Clark + Para One + Don Rimini, pour moi c'est très cohérent. Mais cela reste très subjectif.

Cette année pas mal d’artistes français sont programmés au Pantiero, c’était votre volonté de mettre en avant la scène française ou ça s’est fait comme ça ?
Non ça c'est fait comme ça. Je ne défends pas de drapeau, je défends les bons groupes quelle que soit leur nationalité.

Quels sont selon vous les bons points du Pantiero ?
On bénéficie d'un cadre magnifique, d'un climat franchement clément et d'une programmation où les découvertes sont nombreuses chaque année. Côté organisation, je ne connais pas un événement où tout est aussi bien huilé. Vraiment.

Selon vous, quel groupe devrait le plus surprendre le public cette année ?
Si l'on parle de surprises, ça concerne forcément les groupes que le public connaît peu, et il y a pas mal de groupes très très bons. Future Islands, Apes & Horses, Light Asylum sont vraiment très bons sur scène. Mais chez les gros Friendly Fires, Crystal Castles ou Don Rimini sont aussi de vraies machines de guerre !

Quel est votre meilleure souvenir live du Pantiero ?
Forcément sur 10 éditions passées, il y en pas mal. Mouse on Mars, Vitalic, Tune Yards, LCD Soundsystem, Popof, The Rapture, Kap Bambino, Trentemoller, Rebotini, ESG, !!!, TTC, Jurassic 5, London Elektricity, The Cinematic Orchestra... comme ça vite fait.

Et la meilleure rencontre avec un artiste ?
Publicist. Ce mec est vraiment très très drôle.

Quelle est la recette d’une bonne soirée de festival ?
Une bonne prog pour commencer, le public qui va avec et de l'électricité dans l'air.

Le webzine s’appelle Take a drag or two, soit « tire une taffe ou deux », si vous pouviez tirer une taffe ou deux sur la cigarette d’un artiste, qui choisiriez-vous ?
Je n'idolâtre pas les artistes et je veux arrêter de fumer, c'est donc mal parti...

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