TAKE A DRAG OR TWO W / HOUSSE DE RACKET


"On joue pour les vrais gens, ceux avec des cheveux"

Chose promise, chose due : on revient sur notre rencontre avec le groupe Housse de Racket sur le festival Marsatac. Un peu à cause du surmenage, beaucoup parce que ça nous fait chaud au cœur d'étaler dans le temps nos réminiscences de ces deux jours de folie à Marseille on vous fait part deux mois après de cette entrevue. Mais qu'importe puisque le buzz Housse de Racket continue, après le passage enflammé au Grand Journal de Canal + ils continuent leur tournée à travers la France et la Navarre de sorte que l'on ne tarit pas d'éloges les concernant un peu partout sur la blogosphère. On apporte donc notre pierre à l'édifice.

Salut les garçons ! Tout d'abord, vous avez commencé une tournée français le 23 Septembre dernier à Clermont Ferrand, ça se passe bien jusque là ?
Pierre : Ça se passe très bien ! On est très contents, surtout que la tournée avait déjà commencé avant l'été à l'étranger : au Japon, en Allemagne, en Angleterre. C'est une vraie chance pour nous de jouer autant à l'étranger. Et puis la tournée française oui c'est toujours un plaisir, on est super excités à l'idée de cette tournée, de pouvoir jouer nos nouveaux morceaux. A la base c'est des morceaux qu'on a pensés pour la scène alors c'est agréable après avoir été tant de temps en studio de jouer devant les gens et pour l'instant la réception est super.

Ce soir vous jouez donc au Marsatac, ça vous fait plaisir?
Pierre : Oui beaucoup surtout que l'on a pas beaucoup l'occasion de jouer dans le sud, que ce soit à Marseille ou sur toute la côté d'azur. La prog est assez dingue donc on est fiers d'en faire partie!
On peut s'attendre à quoi concernant le live de ce soir ?
Pierre : (d'un ton ironique) Les lives de Housse de Racket c'est assez souvent épique, à l'image de notre musique. C'est quelque chose d'assez puissant. Après on joue avec des pointures de l'électro qui sont peut-être un peu plus vénères mais on a nos atouts nous aussi, j'espère ! Nous on cherche toujours les frissons tu sais, il y a des grandes montées et des apothéoses ! Des climax !

Vous allez profiter d'être sur le festival pour voir quelques concerts ?
Pierre : On va essayer mais c'est vrai qu'entre notre set et la promotion ça va être un peu chaud. C'est frustrant, on a jamais le temps de voir tout ce qu'on voudrait voir mais on va aller voir Arnaud Rebotini, on va essayer de voir un petit bout du set de Yuksek vu qu'on a pas mal partagé la scène avec lui et Mondkopf peut-être aussi !

Vous avez récemment changé de label, vous avez signé chez Kitsuné : est-ce-que ça souligne un changement de direction , de style ?
Pierre: Oui, en quelque sorte. Avec le premier album on a quand même réussi à pas mal voyager, ce qui a toujours été très important pour nous. Mais après ce premier disque on s'est dits qu'il fallait qu'on franchisse un cap en quelque sorte et on a été chercher Philippe Zdar pour faire ce disque avec nous et la suite des choses ça a été de changer de label pour un label qui a un rayonnement plus vers l'étranger même si - comme je le disais tout à l'heure - on est très contents de jouer en France. Des labels français qui rayonnement dans le monde il y en a pas tant que ça - Ed Banger évidemment en fait partie - donc c'est une vraie belle évolution pour nous.
Victor : Après c'est pas vraiment le fait d'avoir signé chez Kitsuné qui a changé nos compositions puisque l'on avait terminé l'album lorsque l'on a signé avec eux.

Vous parliez de Philippe Zdar,  qu'est-ce-que qu'il a apporté sur cet album du point de vue musical et technique ?
Pierre : Il a apporté énormément de choses ! On a vraiment voulu le faire rentrer dans le processus de création assez tôt contrairement au premier album où l'on avait vraiment tout fait tous seuls dans une chambre. Là on a passé six mois dans notre studio à nous puis six mois dans son studio à lui et on a parlé de tout et n'importe quoi sauf de musique. (rires) Du coup ça élargissait au maximum le champ des possibles et c'était assez inspirant dans le sens où il a à la fois le côté grosse pointure des studios français que l'on respecte énormément - il a quand même travaillé avec Gainsbourg -et le côté pilier de la french touch à fond dans la modernité. L'un dans l'autre, on s'y retrouvait énormément et je pense qu'il a juste fait sortir le meilleur de nous.

Sur Alésia on voit que vous alternez paroles en anglais et en français, vous pouvez nous expliquer comment vous fonctionnez pour écrire vos chansons ?
Pierre:  Ça a été effectivement une sorte de bataille entre le français et l'anglais tout le long. C'était la première fois qu'on écrivait en anglais, c'était nouveau pour nous. Et comme tout ce qui est nouveau est très excitant on avait envie d'en mettre partout de l'anglais et justement Zdar nous a conseillé d'écrire plus en français car pour lui - et il avait probablement raison - c'était aussi notre singularité. Pour l'écriture des textes, on part souvent de formules très courtes et très simples comme un seul mot. D'ailleurs les titres de nos chansons c'est souvent un seul mot, on aime les formules assez définitives : en un seul mot tu dois pouvoir voyager même si tu comprends pas le texte, ce petit mot là - comme Alésia - doit évoquer plein de choses et élargir le champ des interprétations, c'est très important pour nous. Après des fois c'est en français, des fois c'était en anglais, on se l'explique pas vraiment. Les Hommes et les Femmes c'est arrivé comme ça, on trouvait que c'était une très belle formule et on avait pas envie de la traduire. Château le titre est en français mais les paroles sont en anglais... C'est peut-être une période de transition, on peut imaginer que notre troisième album sera intégralement en anglais on ne sait pas encore.

Maintenant que l'album est sorti, quels sont vos projets pour les prochains mois ?
Pierre : Tourner jusqu'à l'épuisement ! Quand même, les choses sont bien faites en musique parce que quand tu as passé des mois en studio et que tu n'en peux plus tu sais que c'est le moment d'aller montrer ça sur scène aux gens, aux vrais gens : ceux avec des cheveux ! (rires)
Victor : Attention on joue pour les chauves aussi ! (rires) Non sérieusement, tourner c'est très important pour nous parce que ça nourrit l'inspiration, on vit plein de choses et ça rend chaque album plus intéressant.

Propos recueillis par Jessyka et Yann Benoît.

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