Tokyo Police Club c'est un de ces groupes que l'on est fiers de connaître : ils sont canadiens, ont un album et deux EPs à leur actif et sont bourrés de talent. On ne pouvait donc pas passer à côté de leur nouvel album : Champ, qui confirme les lignes ci-dessus, mais pas que !
En effet, les Tokyo Police Club ont changé de recette : eux qui nous avaient habitué à des titres d'environ deux minutes, prennent ici plus d'ampleur dans leur travail. L'ensemble est moins adolescent et l'on est surpris par la voix qui est beaucoup plus posée, mature. Mais attention, il ne s'agit pas là de ce qu'il serait facile d'appeler "l'album de la maturité" : le groupe garde cette puissance et cet enthousiasme propre à l'adolescence.
L'ouverture est un peu faible avec deux titres dont on ne sait que penser : l'expérience est moitié foireuse (le refrain beaucoup trop répétitif et scandé de Favourite Color), moitié géniale avec le calme divinement maîtrisé de Favourite Food (dont l'introduction reste cependant dérangeante).
Si l'on pardonne les défauts de ces deux titres, c'est que celui qui suit relève du génie : Breakneck Speed est le souffle frais de l'album : apaisant mais entraînant, appelant sans cesse au renouveau, le jeu de batterie y contribuant fortement.
Les coups de coeur affluent sur cet album : Bambi et Gone (tubesques au possible), Wait Up (Boots Of Danger) dont on appréciera le remix de Passion Pit, End Of A Spark, Big Difference (qui rappellent leur premier EP).
Seuls quelques défauts viennent donc entacher cet album très différent de ce que l'on connaissait d'eux. Les Tokyo Police Club gardent cette énergie adolescence mais utilisent leur puissance différemment si bien que le son et la voix évoluent d'une manière étonnante. La surprise est donc réussie et l'on attend avec impatience la prochaine mutation du groupe.
Jessyka
c'est marrant, j'ai beaucoup aimé les tracks qui vous emballent moins. Je trouve l'intro de Favourite Food juste fabuleuse, on est complètement paumé pendant ces longues notes de synthé et le pan qui fait n'importe quoi jusqu'à l'arrivée de la voix qui calme tout. Et ensuite les drums en rimshot qui imposent un nouveau tempo. Pour moi c'est une entrée en matière magistrale.
RépondreSupprimerEt après Favourite Colour est typique des chansons pop parfaites, à savoir couplet sympa mais rien de transcendant, et un refrain qui s'impose comme sur-efficace ici justifié avec des temps marqués à grands coups et une évolution plus que logique. Puis mon petit coup de coeur va à Not Sick, notamment pour la batterie et la ligne de synthé qui s'accordent parfaitement et cette construction très syncopée avec toujours des temps forts très marqués.
Ma principale déception va à l'ensemble des ponts, sur presque toutes les chansons, ceux-ci sont très chiants (même si on pourrait justifier ça en considérant que c'est un peu le boulot du pont d'être légèrement chiant...)
bisous