Thomas Ducrès, la culture à rebours

La presse culturelle et l’industrie du disque sont en crise ? Peut-être pas du côté de la contre-culture si l’on en croit Thomas Ducrès, heureux papa du site, magazine culturel et label indépendant Gonzaï. Monomaniaque et perfectionniste, celui qui se fait appeler Bester Langs croit à la théorie du peut mieux faire.

Thomas Ducrès a un parcours de rock-critic atypique. Non, la musique n’a pas changé sa vie au début de l’adolescence, faisant de lui un collectionneur de vinyles obscurs et un ado rebelle. Sa culture musicale repose sur “une série de hasards”, comme il se plaît à le raconter. Alors qu’il avait seize ans et nourrissait sa passion pour le basket à grand coups d’entraînements, il s’aventure au rayon culture d’un supermarché. Il y entend un disque de Polnareff, s’étonne : “Putain, c’est vachement bon” et se prend alors d’une passion folle pour l’artiste. Son obsession passe alors des paniers de basket à la constitution de sa petite discothèque au fil de ses aller-retour à la mediathèque du coin. 
Cette passion pour la musique ne devient pourtant pas tout de suite son métier. Après son passage à l’école de journalisme et de communication d’Aix-Marseille, il s’en va accomplir ses rêves de gosse à la capitale. Ils s’évanouissent rapidement dans une vie de cadre bien rangée mais peu adaptée à cet homme de pulsions. Lui qui a besoin de sentir le stress chauffer le sang dans ses veines pour se sentir vivant. “S’il n’y a pas de challenge, ça m’emmerde”, argue-t-il tel un leitmotiv, sans ressentir le besoin de préciser qu’il entend par là un challenge créatif et non des défis de productivité imposés aux cadres d’aujourd’hui. 
A mesure que ses vieux rêves lui échappent, le jeune cadre dynamique se plaît à rêver d’une autre vie. Il en prend le chemin à 27 ans en intégrant l’agence de communication Ivox. Il fait la promo de groupes indé, écrit sur la musique et, très vite, lance Gonzaï. A l’origine, ce devait être un “truc fun sans grande ambition” mais, par la force du talent ou du hasard, la drôle d’équipée réunie au lancement empruntera une toute autre voie.
Plus fondateur que rédac’ chef, il est réellement “un rassembleur de talents qui a un grand respect de l’indépendance et de la liberté” selon Jeremy Leclerc, ancien pigiste du site. Ce fonctionnement très libre, Thomas Ducrès l’explique par sa volonté, au lancement du site, de “créer un clan, des relations qui durent”
Sept ans après le lancement du site, c’est une famille d’une quarantaine de personnes qui se réunit dans les locaux du 10ème arrondissement pour des conférences de rédaction qui tournent autour des deux aspects du site : le culte et le défrichage. Regarder autant en avant qu’en arrière, c’est ce qui fait l’originalité de Gonzaï. Cette vision, on la comprend en se confrontant à ce fondateur monomaniaque. Il est autant l’ado passionné aux yeux et aux oreilles rivés sur les grands noms du rock que l’appréciateur expert d’une contre-culture qui n’en finit jamais de se renouveler.

17 commentaires:

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