WALL OF DEATH + LA FEMME @ LE TEMPS MACHINE, TOURS (SOIREE BORN BAD RECORDS)


Quand la vie joue pas trop les trouble-fête, il y a un peu de chance pour que lorsque tu bouges, les bonnes choses bougent avec toi. De Nîmes à Tours en passant par Paris, je n'ai donc jamais manqué de groupes estampillés Born Bad Records à découvrir sur scène. La dernière étape de cette danse amoureuse entre le label et mon twist se tenait hier, Jeudi 10 Octobre, au Temps Machine de Joué-les-Tours. Lieu 100% musiques actuelles un peu perdu au milieu de pas grand chose, la salle nous rappelle notre Paloma nîmoise, en un format certes un peu plus réduit. Et c'est tant mieux puisqu'une telle soirée s'apprécie en comité réduit, tout juste de quoi remplir la grande salle d'amateurs ayant enfin trouvé chaussure à leur pied.


WALL OF DEATH

Le trio psyché de Paris était attendu avec impatience par mes tripes et la zone de mon cerveau sensible à la reverb'. Et les bonhommes ont satisfait ces deux parties de mon corps. A grands coups de montées endiablées, de paroles joyeusement mélancoliques, d'américanisme avoué et de sueur partagée ils ont crée une fabuleuse nébuleuse psychédélique au dessus du public. Chacun s'installe dans son propre univers d'onirisme, guidée par les mains expertes de nos faiseurs d'ambiances sombres. Fermer les yeux, taper du pied et inspirer longuement jusqu'à ce que ça fasse mal, pour mieux sentir les vibrations de cette chaise électrique qui fait un bien fou.
Cette musique est décidément forte, doucement violente aussi, mais forte surtout. Forte de trois identités qu'on cerne sans avoir à s'y confronter à travers le dialogue . Pas d'entrevue, pas de messes basses, juste de l'observation de leur attitude scénique. Le chanteur, massif, en impose clairement. Il a cette grandeur brute et sophistiquée à la fois qui caractérise les poètes rock, tous ceux qui ont saisi les nuances et les ont mis en musique. Le bonhomme aux claviers est aussi de cette espèce qui saisit les nuances mais il le fait moins sauvagement car il est bien plus décontract'. A la batterie, un p'tit prodige qui nous invite à parier sur un futur mouvementé pour Wall Of Death.





LA FEMME

La plupart étaient venus pour elle. On était pas mécontents de l'approcher pour la quatrième fois. La Femme se dévoile sur scène avec la grâce d'un saltimbanque fiévreux. La Femme est épouvante autant qu'elle est séduction. Elle est entêtante autant qu'elle nous casse la tête. C'est un jeu auquel on prend goût quand il se déroule sans encombres juste devant nous, là, sur la scène en ébullition du Temps Machine. 
Mais la femme,ou au moins la femme en devenir, c'est aussi cette connasse de lycéenne qui est venue avec ses copines voir le groupe qu'elle a découvert dans le top Spotify. C'est cette écervelée qui martèle tes oreilles d'une voix de gamine alcoolisée, pensant être la seule capable de mémoriser le refrain de Sur La Planche. On supporte aussi les remarques d'une pertinence à nous en anesthésier les neurones "il est sex, il est vraiment trop sex", lorsque Marlon se prend au jeu du brumisateur de culottes. La femme, cette chienne. 
Ça tombe bien, La Femme blasphème avec Marie Marie tu respires le sexe, comme si on avait pas déjà assez envie de souiller nos draps jusqu'au bout de ce rythme entêtant. C'est une foule transpirante qui se meut entre rétro-twist et déhanché du futur, dans un bain de bonnes ondes communicatives. Mais on ne garde pas longtemps notre sérieux et ça tombe bien, eux non plus. On ne sait pas trop comment, mais on se retrouve à danser "à la queue-leu-leu" en moins de temps qu'il n'en faut pour dire "faire un tour à Tours" (oui, ils ont osé la "blague"). Tout ce chauvinisme vient clore 1H40 de live frénétique et ce n'est plus le ressort mais bien toi qui ne tient plus le choc. 

Jessyka


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